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Abou Dhabi offre d’importantes facilités aux commerçants iraniens

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La politique étrangère des EAU a connu des changements considérables au cours de la période récente, les EAU ont annoncé la réduction de leurs forces au Yémen et son rôle dans la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite.

Des responsables émiratis ont rencontré leurs homologues iraniens à Téhéran la semaine dernière pour la première fois depuis 2013.

Le président de la Chambre de commerce Iran-EAU, Farshid Farzankan, a déclaré que Abou Dhabi avait allégé des restrictions financières et commerciales sur Téhéran, notant que les échanges commerciaux entre les deux pays s’étaient récemment améliorés.

« Il semble que les autorités émiriennes soient convaincues  que l’Iran ne peut pas être isolé dans la région », a déclaré Farzankan à l’agence de presse ILNA. « les Etats du Golfe cherchent à développer les relations commerciales avec l’Iran loin de la situation politique ».

Il a souligné que la réduction du nombre de touristes iraniens à Dubaï au cours de la dernière année a affecté l’économie de la ville.

Il a ajouté que la chambre de commerce iranienne avait formé un comité d’avocats internationaux chargé de défendre les droits des commerçants iraniens aux Émirats arabes unis.

« Les Etats du Golfe ont compris que l’Iran, qui contrôle les eaux septentrionales du Golfe et de la mer d’Oman, est le moyen de se connecter avec l’Asie centrale et le Caucase, un marché qui comprend 80 millions de personnes », a-t-il déclaré.

L’Association des commerçants iraniens aux Émirats arabes unis a confirmé la décision d’Abou Dhabi de traiter avec des investisseurs iraniens en leur accordant des visas d’affaires et en leur ouvrant des comptes bancaires à la suite de discussions entre l’Iran et les dirigeants de Dubaï » a rapporté l’agence d’informations iraniennes Farsnews.

«Le souverain de Dubaï (cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum) a promis de prolonger les visas de voyage annulés et de rouvrir les comptes bancaires », a déclaré le chef de l’association Abdulkader Fakihi.

M.Fakihi a confirmé « la réouverture de centres bancaires iraniens aux EAU dans quelques jours, sous la direction de la Banque centrale des EAU ».

Il a expliqué que « le souverain de Dubaï avait promis de fournir des facilités aux investisseurs iraniens malgré l’embargo américain, sous condition de permettre le commerce de marchandises non soumises à des sanctions».

Et de conclure: «Nous avons constaté un encouragement de la part des EAU à la reprise des échanges avec l’Iran», soulignant que «le volume des échanges entre les EAU et l’Iran avait diminué au cours des dernières années, passant de 70 à 40 milliards de dollars. De nombreux hommes d’affaires iraniens ont transféré leurs échanges des Emirats en Turquie».

Une délégation militaire émiratie est arrivée ce mardi 30 juillet à Téhéran pour faire part à la sixième commission mixte des gardes côtes avec l’Iran.

« La sixième session du comité conjoint de gardes-côtes, entre l’Iran et une délégation de sept membres des Emirats arabes unis, aura lieu à Téhéran pour discuter de la coopération frontalière », a rapporté l’agence de presse  Irna, citant un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« Les deux pays sont prêts à parler de questions liées au partage des frontières, aux visites de citoyens, aux entrées illégales, et à faciliter le partage d’informations », a ajouté l’agence.

Les EAU sont le premier partenaire commercial  arabe avec l’Iran avec 90% du volume des échanges commerciaux entre les États du Golfe et l’Iran.

Les Emirats Arabes Unis sont le deuxième importateur d’Iran, avec 8,7 milliards de dollars. Les  investissements iraniens dans les Émirats arabes unis sont entre 200 et 300 milliards de dollars.

Les observateurs affirment que le rapprochement entre les Émirats arabes unis et l’Iran est le résultat de l’effondrement de la coalition avec l’Arabie saoudite.

La région stratégique du Golfe a connu plusieurs moments de tension depuis le retrait américain en mai 2018 de l’accord nucléaire iranien, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l’Iran.

Ces dernières semaines, les tensions se sont intensifiées, notamment à la suite d’attaques contre des pétroliers dans le Golfe, imputées par Washington à Téhéran, qui dément toute implication.

Des sources ont révélé aux Emirates Lakes le souverain d’Abou Dhabi envisage de changer toalement sa politique à l’égard de l’Iran.

Après les explosions du 12 mai au port émirat de Fujaïrah, une délégation constituée de hauts responsables sécuritaires émiratis s’est rendue à Téhéran.

Le journal libanais Al-Akhbar a souligné que les dirigeants émiratis auraient fait les trois «avances» suivantes à Téhéran: un retour à la normale des relations entre les deux pays, un soutien bilatéral concernant les passages maritimes pour ainsi assurer la sécurité de la navigation des pétroliers provenant de tous les pays du golfe et, enfin, la ferme volonté d’Abou Dhabi de retirer ses troupes du Yémen.

Les Émiratis se sont rendu compte que les États-Unis évitent d’attaquer l’Iran. Ils envisagent donc, après quatre ans et demi de guerre, de passer d’une stratégie militaire à une stratégie de paix.

Le ministre émirati des Affaires étrangères a révélé que les enquêtes sur les explosions à Fujaïrah ne pointaient vers aucun pays en particulier et que Abou Dhabi ne souhaitait pas que les tensions s’intensifient avec Téhéran.