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Appel urgent pour sauver la vie du militant des droits de l’homme Ahmed Mansour en grève de la faim

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Des organisations de défense des droits de l’homme ont averti que les autorités des Émirats Arabes Unis avaient recours au torture du militant des droits humains Ahmed Mansour, en grève de la faim pour protester contre sa détention arbitraire ainsi que les mauvaises conditions de détention.

Le Centre international pour la justice et les droits de l’homme a révélé dans un communiqué publié sur son site Internet que “Mansour a entamé une grève de la faim dans la prison de Sadr pour protester contre les mauvaises conditions de détention, en violation flagrante des droits du détenu, de sa dignité humaine, affirmée par la loi fédérale n ° 43 de 1992 sur les établissements pénitentiaires”.

Le Conseil de Genève s’est déclaré profondément préoccupé par la possibilité d’une nouvelle détérioration de la santé de Mansour alors qu’il poursuivait sa grève de la faim, appelant les autorités de l’Emirates à sa libération immédiate et sans condition, ainsi que tous les prisonniers d’opinion détenus dans l’État.

Le Conseil de Genève a également appelé à une intervention internationale pour veiller à ce que Mansour et les autres prisonniers d’opinion aux EAU soient traités conformément à l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus, y compris des soins médicaux appropriés, des conditions sanitaires et des visites régulières de la famille

Le Centre du Golfe pour les droits de l’homme (CGDH) a annoncé que Mansour avait entamé une grève de la faim début septembre, pour protester contre sa détention. En mars 2019, Mansour a entamé une grève de la faim d’un mois au cours de laquelle son état de santé s’est détérioré de manière dramatique.

Les EAU étant un État fermé et en l’absence d’organisations de défense des droits de l’homme, le CGDH ne peut pas vérifier s’il est toujours en grève de la faim. Son état physique et mental serait très mauvais.”

“Mansour semble avoir été torturé à la suite de ses protestations contre les conditions de sa détention. Il est détenu dans la prison de Sadr à Abou Dhabi, sans lit ni eau courante et n’est jamais autorisé à sortir. » » ajoute le centre.

Ahmed Mansoor, détenu depuis le 20 mars 2017 pour ses activités en faveur des droits humains, a reçu le Prix Martin Ennals pour les défenseur-ses des droits humains en 2015, et il est membre du conseil consultatif du GCHR. Il est père de quatre jeunes enfants.

Les autorités ont annoncé que les charges sont liées à la liberté d’expression et notamment à l’utilisation des réseaux sociaux pour « publier de fausses informations qui nuisent à l’unité nationale ».

Le 28 mars 2017, un groupe d’experts de l’ONU avait appelé le gouvernement des EAU à libérer immédiatement Ahmed Mansoor, taxant son arrestation « d’attaque directe contre son travail légitime en faveur des défenseur-ses des droits humains aux EAU ».

Ils avaient déclaré craindre que cette arrestation « constitue un acte de représailles pour son engagement auprès des mécanismes de l’ONU, pour ses opinions qu’il exprime sur les réseaux sociaux, y compris Twitter, ainsi que pour être membre actif d’organisations de défense des droits humains ».

Depuis son arrestation, Ahmed Mansoor n’a pas été autorisé à passer des appels téléphoniques à sa famille et n’a été autorisé à recevoir que deux brèves visites de sa femme, le 3 avril et le 17 septembre 2017, toutes deux sous étroite surveillance.

Pour ces deux visites, il avait été conduit d’un lieu de détention inconnu jusqu’au parquet pour la sûreté de l’État à Abu Dhabi. Les autorités ont refusé d’informer sa famille au sujet de son lieu de détention et ignorent toutes les demandes pour d’autres visites.