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Des mercenaires financés par les EAU arrivent en Libye

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Un avion de ligne, de type Tupolev Tu-154, appartenant à l’Armée de l’air russe avait atterrit samedi matin à l’aéroport de “Benghazi”, qui se trouve sous le contrôle du général libyen à la retraite Khalifa Haftar, a révélé le site “itamilradar”.

Le site, spécialisé dans le suivi des vols militaires, au-dessus de l’Italie et de la mer Méditerranée, a affirmé : “L’avion avait quitté, vendredi, l’aéroport de Moscow, pour se diriger vers l’aéroport de “Lattaquié” en Syrie, avant d’atterrir à Benghazi”, en signalant que le nature du vol était inconnue.

Rappelons que la semaine dernière, le site avait également traqué un “Boeing C-17i”, appartenant à l’aviation des Émirats arabes unis (EAU), indiquant que l’avion avait été détecté à l’ouest égyptien, avant qu’il ne disparaisse dans l’espace aérien libyen.

Des responsables du gouvernement d’union nationale libyen (GNA : soutenu par l’ONU) ont dénoncé, début décembre, la présence de mercenaires russes combattant aux côtés de leurs adversaires dans la guerre civile du pays.

Libyens et Américains affirment qu’ils appartiennent à une organisation paramilitaire appelée le groupe Wagner, associée à un oligarque proche du président russe Vladimir Poutine.

Le gouvernement libyen aurait comptabilisé entre 600 et 800 hommes russes en Libye, et aurait entrepris de collecter leurs noms pour les soumettre au Kremlin, d’après Khaled al-Meshri, chef du Conseil d’Etat suprême de Tripoli.

Ces mercenaires sont soupçonnés de combattre avec les troupes de Khalifa Haftar, qui, avec le soutien des Émirats arabes unis et de l’Égypte, assiègent le gouvernement intérimaire internationalement reconnu de Tripoli, dirigé par Fayez el-Sarraj. À plusieurs reprises, Moscou a nié toute implication directe dans le conflit.

Pourtant, ces hommes « opèrent sous le contrôle des services de sécurité et militaires russes, et ne bougent pas sans l’aval du Kremlin » indique Pavel Felgenhauer, analyste et rédacteur en chef à Novaya Gazeta.

“Il est regrettable que d’autres pays continuent de s’immiscer” en Libye, a déclaré le chef du GNA devant l’Assemblée générale des Nations unies, en citant les Émirats arabes unis, la France et l’Egypte.

“La Libye vit une crise grave du fait d’une ingérence étrangère négative”, a dénoncé Fayez al-Sarraj, en critiquant le rôle des Émirats arabes unis, qui relaient les discours du maréchal Haftar, la découverte de “missiles français” trouvés dans une localité libérée par ses troupes et “l’Égypte qui nous donne des leçons”.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à des luttes d’influence. Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen qui tente depuis le 4 avril 2019 de s’emparer de Tripoli, a appelé vendredi 3 janvier au soir à la « mobilisation générale » et au « jihad » contre une éventuelle intervention militaire turque en Libye en soutien au Gouvernement d’union nationale (GNA) basé dans la capitale.

Dans un discours retransmis par la télévision al-Hadath acquise à sa cause, le chef de l’Armée nationale libyenne a exhorté « tous les Libyens » à prendre les armes, « hommes et femmes, militaires et civils, pour défendre notre terre et notre honneur ».

« L’ennemi regroupe ses forces pour envahir la Libye et asservir notre peuple » et a trouvé « parmi les traîtres ceux qui ont signé avec lui un accord de soumission, d’humiliation et de honte », a-t-il dit, en référence à un accord militaire signé fin novembre entre Ankara et le GNA.