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 La dette de Dubaï s’élève à 60 milliards de dollars

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La dette de Dubaï a atteint 60 milliards de dollars, dont la moitié doit être remboursée pendant l’année prochaine, et l’année suivante.

Selon Fitch, environ 23 milliards de dollars de cette dette sont supportés par le gouverneur des banques aux Emirats Arabes Unis.

En 2009, Les autorités de Dubaï ont annoncé qu’elles allaient payer la dette de 4,1 milliards de dollars du géant immobilier en difficulté Nakheel parvenant à maturité lundi, après avoir obtenu une aide de 10 milliards de dollars d’Abou Dhabi, le riche émirat pétrolier voisin.

Selon un rapport de Forbes, Dubai souffre de l’effondrement du secteur immobilier, des bas prix du pétrole, des troubles géopolitiques et des tensions militaires dans la région du Golfe.

Il y a deux semaines, les banques des Émirats arabes unis ont été soumises à la pression exercée par les États-Unis sur leurs relations avec de riches Iraniens et le financement d’un commerce interdit avec Téhéran.

Les riches investisseurs saoudiens ont retiré d’énormes sommes d’argent des banques émiriennes et les ont transférées vers des centres financiers occidentaux à Londres, en Suisse et en Allemagne, de peur de les geler ou de les saisir par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, comme il l’avait fait avec les détenus du Ritz en Octobre 2017. Les riches du Qatar ont également retiré leurs investissements immobiliers et bancaires après le blocus contre Doha.

Dans son rapport, Fitch a indiqué qu’une grande partie des 23 milliards de dollars de prêts aux entreprises publiques de Dubaï empruntés aux banques locales devrait être remboursée d’ici la fin de 2021.

« La restructuration des prêts bancaires aux sociétés immobilières et sous-traitantes et à leurs secteurs connexes continue d’augmenter », a noté Fitch.

Il s’attend également à une nouvelle structuration des emprunts bancaires et à l’aggravation des difficultés financières et des crises de liquidité au cours des 12 à 18 prochains mois dans le secteur bancaire.

L’agence France presse AFP a publié un article sur la crise immobilière qui sévit depuis 2014 à Dubaï. L’émirat du Golfe, avec ses tours scintillantes et ses îles artificielles, lutte pour sortir d’une crise de l’immobilier qui dure depuis cinq ans et expose au risque de faillite les petits acteurs d’un secteur qui a fait la réputation de la cité-Etat.

Pour attirer les clients, les promoteurs cassent les prix et proposent des plans de financements très avantageux, tandis que les autorités offrent des incitations et une nouvelle réglementation pour relancer ce secteur vital.

Avant l’Expo 2020, dont Dubaï espère retirer une manne économique et quelque 300.000 nouveaux emplois, des centaines de méga-projets immobiliers ont été lancés ces dernières années, entraînant une offre excédentaire et une chute des prix.

Lors de la crise de 2008, les autorités étaient déjà intervenues avec des mesures comprenant l’octroi simplifié de visas et de permis de résidence à long terme pour les gros investisseurs.

Un comité de haut niveau a été mis sur pied en septembre pour rééquilibrer le marché à l’offre excédentaire.

L’agence de notation Standard and Poor’s a estimé que le secteur, qui représente 7,2% de l’économie de Dubaï, pourrait ne pas se stabiliser avant 2021.

« Au bout d’un certain temps, une certaine correction se produira », a prédit P.N.C. Menon, président de Sobha Group, un groupe immobilier international basé à Dubaï.

Ce processus, qui ne laissera en place que les entreprises les plus solides, devrait durer encore trois ou quatre ans, a déclaré cette semaine M. Menon à l’AFP en marge du salon annuel de l’immobilier Cityscape Global.

Son groupe présente un projet de plusieurs milliards de dollars: des appartements et des villas de luxe en bord de mer.

Comme Sobha, des douzaines de promoteurs immobiliers locaux et internationaux proposent durant le salon des conditions de paiement sans précédent pour attirer des clients.

Les acquéreurs doivent donner un acompte de 5% de la valeur d’un bien, contre 25% pendant la période de prospérité, avec la possibilité de payer le reste sur dix ans directement au promoteur, sans l’obligation de contracter un prêt bancaire.

Les promoteurs proposent également de couvrir les frais d’enregistrement, qui s’élèvent à 4% de la valeur du bien immobilier.

La propriété immobilière à Dubaï, qui a l’économie la plus diversifiée de la région du Golfe, est ouverte aux étrangers.

Mais les transactions immobilières ont plongé de 21,5% à 60,7 milliards de dollars l’an dernier, selon les données gouvernementales. Les prix des biens immobiliers et les loyers sont en baisse depuis mi-2014, avec un recul d’environ un tiers.

« En ce qui concerne la baisse, elle a duré beaucoup plus longtemps que la plupart d’entre nous le prévoyait », a déclaré Lukman Hajje de la société Property Finder, dans une analyse.

« Avec la quantité de biens en cours de lancement, de construction et de livraison, il est peu probable que nous ayons vu le plus bas du marché pour le moment », a-t-il ajouté.

Les prix de l’immobilier ont chuté de 5,8% au deuxième trimestre 2019, en baisse pour le onzième trimestre consécutif, selon les données de la Banque centrale.

L’année dernière, quelque 22.000 nouvelles unités ont été achevées, selon le cabinet de conseil JLL, le plus grand nombre de nouvelles propriétés à entrer sur le marché ces cinq dernières années.

JLL prévoit que jusqu’à 117.000 unités pourraient être ajoutées au parc immobilier d’ici 2020, ce qui exercerait une pression supplémentaire sur les prix.

La hausse du coût de la vie à Dubaï, une ville de 3,3 millions d’habitants, dont plus de 90% sont des expatriés, est considérée comme un élément important affectant la demande.

La cité-Etat a été classée 26e ville la plus chère au monde pour les expatriés en 2018 par le cabinet de conseil américain Mercer, au deuxième rang au Moyen-Orient après Tel Aviv. En 2013, Dubaï s’est classée au 90e rang mondial par le même cabinet.

Les promoteurs, qui ont vu leurs profits fondre, se tournent aussi vers des projets plus abordables.

Raymond Khouzami, PDG du promoteur Al-Thuriah Group, propose une tour de 47 étages avec principalement des studios et des petits appartements. « Nous devons nous adapter au marché. Nous devons allonger nos plans de paiement et baisser les prix en fonction des besoins du marché », a-t-il affirmé.