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Libye: l’envoyé de l’ONU appelle à cesser les ingérences étrangères

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Le Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), dirigé par Fayez el-Serradj, a condamné “dans les termes les plus fermes” le raid aérien mené contre une école militaire à Tripoli et appelé l’Onu à agir pour faire cesser “ces crimes” et à tenir “une réunion urgente” de son Conseil de sécurité.

Dans un communiqué, le GNA, reconnu par les Nations unies, “a condamné dans les termes les plus fermes l’attaque qui a visé samedi l’école militaire située à al-Hadba al-Khadra”, un quartier résidentiel de la capitale libyenne sous contrôle du GNA.

L’attaque aérienne de samedi s’inscrit, selon le Gouvernement d’union nationale libyen, dans le cadre “d’une série d’agressions ayant ciblé les aéroports civils de Mitiga et de Misrata ainsi que des sièges gouvernementaux, des écoles, des hôpitaux et des quartiers d’habitation faisant des centaines de morts parmi les civils et provoquant le déplacement de dizaines de milliers de familles”.

Dans leur réaction au raid aérien de samedi dernier, les troupes de Haftar ont démenti, dans un communiqué, toute implication dans cette attaque, précisant que l’école militaire de Tripoli ne figurait pas parmi leurs cibles.

L’envoyé des Nations unies (ONU) pour la Libye, Ghassan Salamé, a accusé un pays « soutien » des forces du général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, [sans le nommer], d’avoir bombardé l’Académie militaire de Tripoli, ayant fait des dizaines de morts.

C’est ce qui ressort d’une déclaration donnée par le haut responsable onusien, lundi, au terme d’une réunion de concertations à huis clos au Conseil de sécurité international sur la crise libyenne.

Samedi, l’Académie militaire de Tripoli a été victime d’une attaque par roquettes ayant fait 30 morts et 33 blessés parmi les élèves-officiers.

Le gouvernement libyen d’entente nationale, reconnu par la Communauté internationale, a annoncé, dimanche, que l’attaque en question a été menée par un drone, de fabrication chinoise, fourni aux forces de Haftar par les Émirats arabes unis.

Salamé a indiqué que la situation en Libye est « extrêmement difficile et dangereuse ».

« En témoigne, la mort de nombreux élèves officiers de l’Académie militaire dans une attaque aérienne, samedi », a-t-il précisé.

Il a dans ce cadre exprimé sa « colère » face à ce bombardement, ajoutant : « Nous savons qu’un pays, soutien des forces de Haftar, est l’auteur de cette attaque. »

Salamé n’a pas cependant nommé le pays en question.

L’émissaire onusien a critiqué avec force « l’incapacité » du Conseil de sécurité à prendre une résolution réclamant le cessez-le-feu en Libye.

« J’ai exposé, a-t-il dit, un débat franc et détaillé aux membres du Conseil de sécurité sur les actuelles difficultés que traverse la Libye de même que j’ai eu plus tôt dans la journée une longue réunion avec le Secrétaire général, Antonio Guterres. »

« Nous nous sommes réunis dans ce Conseil [de sécurité] 15 fois depuis le mois d’avril dernier (date du lancement par Haftar de sa campagne militaire contre Tripoli) et le Conseil est incapable de prendre une résolution pour exiger le cessez-le-feu », a-t-il conclu.

La chaîne Al-Jazeera a révélé l’existence d’une base émiratie au sud-est de Benghazi, la base aérienne d’Al-Kharouba ou d’Al-Khadim, où les forces émiriennes fournissant un soutien logistique et militaire à Haftar. La base contient:

Avions de transport: appareils 225 Antenov de fabrication russe et appareils Antonov 124 de fabrication russe.

Avions de combat: Un avion “802 air tracteur” transportant des missiles à vide a été utilisé lors de raids dans la ville de Benghazi (Qanfouda, Souk al-Hout, al-Sabri, al-Hawari).

Drone « Wing Loong ».

Avions de surveillance et d’espionnage: Deux avions espions « cam copter ».

Base aérienne de Siwa

200 officiers émiratis, experts militaires et techniciens étaient présents à la base aérienne de Siwa. La base de Siwa dispose d’un centre de contrôle à distance des drones.