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L’ONU condamne la présence de mercenaires soudanis aux côtés de Khalifa Haftar

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Des états membres de l’ONU ont violé l’embargo sur les armes imposé depuis 2011 à la Libye, affirme un rapport confidentiel d’experts de l’ONU chargés de son contrôle, en déplorant l’intensification dans ce pays “d’un conflit par procuration”.

Le rapport a aussi identifié la présence de groupes armés tchadiens et soudanais en soutien aux forces affiliées à l’ANL (armée de Haftar). Un millier de soldats soudanais appartenant aux forces de soutien rapide ont été envoyés en juillet dans l’est de la Libye pour protéger Benghazi et permettre aux forces Hifter d’attaquer Tripoli.

Le rapport a confirmé des informations publiées par « Emirates Lakes » sur le déploiement de forces soudanaises de soutien rapide dans le sud de la Libye, à la suite de la signature d’un accord entre une société de relations publiques canadienne et le Conseil de transition soudanais.

Selon le rapport, les EAU ont violé l’embargo sur les armes en fournissant aux forces Hafter un système de défense aérienne à la base d’Al Jufra, près de Gharyan, avec des avions sans pilote transportant des bombes intelligentes et des missiles.

“Le groupe d’experts a identifié de multiples actes qui menacent la sécurité, la paix et la stabilité en Libye”, soulignent les experts.

Depuis le déclenchement de l’offensive du maréchal Haftar, une “ nouvelle phase d’instabilité, combinée avec des intérêts de plusieurs Etats et d’acteurs non étatiques, a amplifié le conflit par procuration qui s’est développé depuis 2011”, dénoncent-ils.

Ni les forces soudanaises de soutien rapide ni son commandant, Mohamed Hamdan Doklo, n’ont encore réagi. Tiba TV a cité une déclaration du porte-parole des forces armées soudanaises, le brigadier général Amer Mohammed al-Hassan qui a confirmé que » les forces de soutien rapide agissent conformément aux accords internationaux”.

Le 28 juin, le New York Times a révélé que les forces loyales au GNA en Libye avaient découvert des missiles antichars Javelin de fabrication américaine sur une base à Gharyan (ouest), alors aux mains des combattants du maréchal Khalifa Haftar.

Selon le quotidien, cet arsenal proviendrait d’une cargaison vendue, en 2008, par les États-Unis dans le cadre d’un contrat avec les Émirats arabes unis, un des soutiens régionaux du camp Haftar avec l’Égypte et l’Arabie saoudite, et le sultanat d’Oman.

L’administration américaine a indiqué enquêter sur ces informations, tandis que les Émirats ont démenti, mardi 2 juillet, avoir acheminé de tels missiles en Libye.

Le même jour, le sénateur démocrate américain Robert Menendez, numéro deux de la commission des Affaires étrangères du Sénat, a prévenu que Washington pourrait suspendre ses ventes d’armes aux Émirats arabes unis s’il s’avérait que cet allié régional des États-Unis ait transféré des missiles américains à des forces libyennes.

Dans une lettre adressée au secrétaire d’État Mike Pompeo, il a exigé qu’une enquête soit menée et réclamé des précisions d’ici le 15 juillet sur les accords régissant les ventes d’armes à Abou Dhabi.

« Vous savez certainement que si ces affirmations sont avérées, vous serez peut-être obligé légalement de mettre un terme à toutes les ventes d’armes aux Émirats », a écrit le sénateur démocrate au chef de la diplomatie américaine. De tels transferts d’armes « enfreindraient gravement » la loi américaine et rompraient « presque certainement » l’embargo onusien sur les ventes d’armes à la Libye.