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Un responsable yéménite: des liaisons dangereuses entre les EAU, Al-Qaïda et l’État islamique

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Le Yémen a des preuves sur des liaisons dangereuses entre les EAU, Al-Qaïda et l’État islamique à la suite d’attaques contre les forces gouvernementales dans la province de Shabwa, dans le sud-est du pays, a annoncé un ministre yéménite.

« Nous avons toutes les preuves que les EAU ont des liaisons avec Al-Qaïda et l’Etat islamique au Yémen et utilisent ces terroristes pour cibler les forces de l’armée à Shabwa et Abyan », a déclaré le ministre des Transports yéménite, Saleh al-Jibwani, dans un communiqué.

La déclaration intervient après que les forces de l’armée yéménite ont été attaquées dans la province de Shabwa.

Le chef du « Conseil de transition du Sud », soutenu par les Émirats arabes unis, Salem Thabit al-Awlaki, a déclaré que l’attaque avait été menée par ce qu’il a qualifié de « résistance du Sud ».

Les forces de l’armée yéménite ont été attaqués dans les banlieues d’Abyan et de Shabwa, des zones sous le contrôle d’al-Qaïda.

Dans une longue enquête faite par la chaîne américaine CNN, la coalition menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis est pointée du doigt pour avoir transféré des armes de fabrication américaine à des milices yéménites et à al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA).

Une méthode ayant pour objectif “d’acheter la loyauté de milices ou de tribus, de renforcer les acteurs armés choisis et d’influencer le complexe paysage politique “ au Yémen, ont indiqué des experts à la chaîne.

Le 6 août 2018, l’agence Associated Press avait déjà révélé l’existence d’accords secrets entre des combattants d’al-Qaïda et la coalition. Cette dernière n’hésite pas à négocier leur départ de villes stratégiques à coups de billets, en les laissant fuir avec leurs équipements ou encore en les invitant à rejoindre les rangs de la coalition.

Selon l’enquête de l’AP, les militants d’al-Qaeda se sont notamment retirés en 2016 de la ville portuaire de Moukalla, capitale de l’émirat autoproclamé de l’organisation terroriste, et des provinces d’Abyane et de Chabwa en échange de compensations financières et de l’intégration de certains combattants au sein du groupe Ceinture de sécurité, composé de milices d’Aden et appuyé par Abou Dhabi. Ces accusations ont été fermement niées par les dirigeants de la coalition.