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Des appels à revoir les relations avec les EAU Aux États-Unis

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Aux États-Unis, les appels à revoir les relations avec les Émirats arabes unis se multiplient.

Le Washington Post a publié un article de Brian Dooley, conseiller principal de Human Rights First, qui a souligné qu’il est temps que l’administration américaine revoit ses relations avec les EAU et son dirigeant de facto, Mohammed bin Zayed, prince héritier d’Abou Dhabi.

L’article a révélé que les Emirats Arabes Unis avaient annoncé il y a quelques semaines le retrait de leurs forces du Yémen après avoir provoqué une catastrophe humanitaire.

Selon l’article, des témoignages du militant des droits de l’homme Ahmed Mansour reflètent les violations des droits de l’homme des Emirats Arabes Unis.

Ahmed Mansoor avait été condamné à cette peine le 30 mai dernier accusé d’avoir ‘terni le statut et le prestige des Emirats arabes unis et ses symboles’ et avoir publié de ‘fausses informations sur les réseaux sociaux’

Il avait déjà été condamné en 2011 à 3 ans de prison pour avoir “insulté les dirigeants des Emirats arabes unis sur Internet” puis gracié quelques mois plus tard après des pressions internationales.

Les autorités ont arrêté Ahmed Mansoor – lauréat du prestigieux prix Martin Ennals 2015 et membre du comité consultatif de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch – le 20 mars 2017.

Il a été détenu pendant plus d’un an dans un lieu dont l’adresse a longtemps été tenue secrète, sans accès à un avocat et avec un nombre très restreint de visites par des membres de sa famille, avant d’être officiellement condamné le 29 mai 2018.

“ J’ai passé du temps avec Mansour et d’autres militants émiratis il y a quelques années. J’ai constaté à quel point ils étaient effrayés. Un activiste m’a dit: “l’appareil sécuritaire de l’État dirige le pays, » raconte Brian Dooley.

Les militants de la société civile ont été détenus ou expulsés. Mansour et Nasser bin Ghaith, un autre activiste de renommée internationale (diplômé de la faculté de droit de la Case Western Reserve University dans l’Ohio) purgent actuellement une peine de dix ans de prison.

Les Émirats arabes unis ont également signé un accord pour l’achat de missiles russes et d’avions de combat Sukhoi. Mohammed bin Zayed, a signé un partenariat stratégique avec Vladimir Poutine.

Dans une lettre adressée au secrétaire d’Etat Mike Pompeo, Robert Menendez, numéro deux de la puissante commission des Affaires étrangères du Sénat américain, exige qu’une enquête soit menée et réclame des précisions sur les accords régissant les ventes d’armes à Abu Dhabi.

“Vous savez certainement que si ces affirmations sont avérées, vous serez peut-être obligé légalement de mettre un terme à toutes les ventes d’armes aux Emirats”, écrit le sénateur démocrate au chef de la diplomatie américaine.

 De tels transferts d’armes “enfreindraient gravement” la loi américaine et rompraient “presque certainement” l’embargo des Nations unies sur les ventes d’armement à la Libye.

Le New York Times avait révélé que les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) en Libye avaient découvert notamment des missiles antichars Javelin de fabrication américaine sur une base utilisée par des combattants de l’homme fort de l’est libyen Khalifa Haftar.

 Ils proviendraient d’une cargaison vendue par les Etats-Unis en 2008 dans le cadre d’un contrat avec les Emirats et le sultanat d’Oman, précisait le New York Times.

Les États-Unis ont conclu pour au moins 68,2 milliards de dollars d’accords portant sur des armes à feu, des bombes, des systèmes d’armes et des entraînements militaires avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) depuis le début de leur guerre au Yémen – des milliards de plus que ce qui avait été rapporté auparavant – selon les données recueillies par un think tank américain.

La Chambre des représentants des États-Unis a approuvé, en juillet, le blocage d’une vente d’armes d’une valeur de plus de 8 milliards de dollars à l’Arabie saoudite, ainsi qu’à leurs alliés jordaniens et émiratis. Le président Trump devrait opposer son veto, le troisième de sa présidence.

Des dizaines de militants ont été arrêtés, condamnés et torturés dans les prisons des EAU. Les autorités des EAU ont arrêté Loujaine Hathloul, militante des droits des femmes, avant de la livrer à l’Arabie saoudite. Elle y reste en prison et a été torturée pour avoir défendu les droits humains.

Le Center for American Progress, basé à Washington, a annoncé qu’il n’acceptait plus les fonds du gouvernement émirien.