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Émirats Arabes Unis: un Institut international dénonce la violation des droits des détenus

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L’Institut francophone des libertés à Paris a fermement condamné le maintien en détention de prisonniers politiques par les autorités des Émirats arabes unis, en dépit de la fin de leurs peines d’emprisonnement.

« Les autorités des Émirats Arabes Unis ont procédé à des arrestations arbitraires. Les activistes émiratis qui dénoncent les violations des droits humains sont exposés au risque de détention arbitraire, d’emprisonnement et de torture, certains d’entre eux purgent de longues peines de prison et d’autres se sont obligés de quitter le pays. », a déclaré l’institut.

L’institut a annoncé qu’Abdullah al Hajri, Amran al Harthy et Mahmoud al Husani devaient être libérés mardi 16 juillet, après sept ans de détention mais ils sont encore détenus dans les prisons émiriennes.

Il a expliqué que ces trois personnes avaient été condamnées à une peine de prison dans le cadre du procès des « 94 Emirats ».

Un groupe de défenseurs des droits de l’homme, d’universitaires et de fonctionnaires, lançaient une pétition, adressée aux autorités émiraties, réclamant la libre élection des membres du Conseil national fédéral par tous les citoyens ainsi qu’à une réforme des lois et de la Constitution.

Considérant cette pétition comme incitant à la désobéissance et au non-respect de la loi – mettant ainsi en danger la sécurité de l’Etat – une sévère répression fut menée par les autorités, faisant des défenseurs des droits de l’homme ainsi que des bloggeurs, signataires de la pétition, des cibles systématiques de l’appareil de sûreté de l’Etat. En effet, un grand nombre d’entre eux ont été victimes de harcèlement, de détentions arbitraires, de disparitions forcées, ainsi que d’actes de torture et autres mauvais traitements.

« Il y a six autres détenus dont les peines ont pris fin aux EAU n’ont pas encore été libérés. Il s’agit d’Osama Najjar, de Badr al-Bahri, d’Ahmad al-Mulla, d’Othman al-Shehhi, d’Abdullah al-Buraimi et de Khalifa Rabia, qui ont tous été arrêtés et condamnés à trois à cinq ans ».

L’institut a affirmé également que la loi fédérale no. 7 de 2014 sur la lutte contre le terrorisme a violé les garanties relatives aux droits de l’homme et à l’état de droit. En outre, le texte de la loi s’écarte du principe de la légalité des infractions et des sanctions et viole les dispositions de la constitution des EAU et d’autres traités internationaux.

L’institut a appelé  les Emirats Arabes Unis à libérer de manière immédiate et inconditionnelle tous les prisonniers politiques.

Il a appelé également à mettre fin à l’arrestation arbitraire de personnes, s’abstenir de les placer dans des lieux de détention secrets et cesser de les empêcher de communiquer avec leurs avocats et leur famille, ce qui constitue une violation flagrante des principes internationaux des droits de l’homme garantissant la liberté et la sécurité des personnes.

Des groupes de la coalition d’organisations de défense des droits humains font état depuis des années d’allégations crédibles de torture dans les locaux  de l’État. Ils ont également dénoncé la détention prolongée des activistes.

L’Institut francophone des libertés de Paris a souligné que ces pratiques honteuses, notamment le maintien en détention des activistes malgré la fin de leur peine, s’opposent à la déclaration des Emirats arabes unis de l’année 2019 en tant qu’année de la tolérance.