موقع إخباري يهتم بفضائح و انتهاكات دولة الامارات

FinCEN Files: les grandes banques mondiales tanguent en Bourse suite à plusieurs révélations

259

Une enquête connue sous le nom de FinCEN Files révèle que les plus grandes banques du monde ont effectué des opérations financières suspectes estimées à quelque 2 000 milliards de dollars. Elles ont, sans aucun souci, participé à des activités de blanchiment d’argent pour des groupes terroristes

Les plus grosses banques du monde ont-elles fermé les yeux sur des pratiques de blanchiment d’argent? C’est en tout cas ce qui ressort d’une enquête communément appelée FinCEN files. Il s’agit d’un trésor d’informations contenant 2 500 documents dont la plupart ont été envoyés aux autorités américaines par des banques entre 2000 et 2017. Les plus grandes banques du monde y sont accusées de favoriser des activités de blanchiment d’argent.

Ainsi, d’après BuzzFeed qui a fait la révélation, ce système de fraude permettait à ces mêmes banques de s’enrichir et d’enrichir leurs actionnaires tout en facilitant le travail aux groupes terroristes, les cleptocrates ainsi que les narco-trafiquants. Le montant des transactions frauduleuses est estimé à 2 000 milliards de dollars. Des pratiques auxquelles le gouvernement américain n’a jamais pu mettre fin.

Plusieurs grandes banques ont été citées dans cette affaire. Parmi elles, Standard Chartered, banque britannique, qui a transféré des sommes d’argent colossales vers une entreprise basée à Dubaï appelée Al Zarooni Exchange. “Durant les années pendant lesquelles Al Zarooni a été un client de Standard Chartered, les militants Taliban ont mené des attaques violentes qui ont tué des civils et des soldats”, a fait remarquer BuzzFeed.

“La banque HSBC citée dans cette affaire”

Parmi les autres banques citées, il y a aussi la branche HSBC de Hong-Kong qui avait mis en place un montage financier frauduleux baptisé WCM777 et qui consistait à transférer un montant de 15 millions de dollars alors qu’elle a été interdite de mener des opérations dans trois Etats.

D’après les autorités, ce montage financier frauduleux a permis d’extorquer environ 80 millions de dollars aux investisseurs latinos et asiatiques. Et ce n’est pas tout. Le propriétaire de l’entreprise s’est servi de l’argent volé pour s’acheter un terrain de golfe de 7 000 mètres carrés.

La liste s’allonge. En effet, la Bank of America, la CitiBank, la JP Morgan et la banque American Express ont aussi été prises la main dans le sac concluant des transactions financières totalement frauduleuses avec la famille de Viktor Khrapunov, ex maire de Kazakhstan, qui avait fui le pays pour trouver refuge en Suisse d’où il dénonçait un procès politique.

Cependant, le plus grave dans cette affaire est le refus des banques de mettre fin à la pratique même lorsqu’elles ont été condamnées par des tribunaux. En effet, selon BuzzFeed, les banques telles que JP Morgan, HSBC, Standard Chartered, Deusche Bank et Bank of York Mellon ont continué à transférer de l’argent sale à des criminels.

Transparency International a déclaré que les Émirats arabes unis (EAU) font partie d’un organe international spécialisé dans le blanchiment de l’argent et qu’ils sont devenus “le refuge des criminels du monde entier”, indiquant que le rapport du Groupe d’action financière (GAFI) avait révélé qu’Abu Dhabi était liée à des fiascos internationaux.

Le rapport, réalisé par l’organisme qui lutte contre la corruption des gouvernements et des institutions gouvernementales, commence par signaler “qu’au début de cette année, la fille de l’ancien président angolais a transféré des millions de fonds publics, depuis Brazzaville vers Dubaï”.

“La structure désordonnée adoptée par les EAU pour enregistrer les compagnies, complique le travail des autorités et les empêche de reconnaître les parties qui se cachent derrière des compagnies virtuelles”, note le rapport, en expliquant que le secteur de l’immobilier aux EAU permet aux personnes de bénéficier d’un système de priorité compliqué et ainsi de pouvoir dissimuler leur identités et les sources de leurs argents.

Le rapport souligne également que les EAU représentaient “un centre d’attraction et un paradis fiscal pour les criminels”, vu “qu’Abu Dhabi ne collabore pas avec les partenaires étrangers”.

Il ajoute qu’en tentant de remédier à la situation, “la GAFI placera les EAU sous contrôle pendant une année”, et que “si les EAU échoueront à introduire des modifications systématiques pour lutter contre le blanchiment de l’argent, ils se trouveront aux côtés de la Syrie, du Yémen et du Pakistan, qui affichent déjà des stratégies très faibles dans ce domaine”.

Notons que ce rapport complète celui que la GAFI avait publié l’année dernière en avril, et qui affirme que “es EAU n’agissent pas suffisamment pour combattre le blanchiment de l’argent”, bien que dernièrement des efforts fournis dans ce cadre, furent remarqués par les institutions internationales.

Une enquête publiée dans le journal britannique The Guardian a décrit les EAU comme le pire endroit au monde pour les crimes de blanchiment d’argent.

L’enquête a révélé que les EAU “sont devenus le centre de l’argent iranien sale dans le secteur immobilier et les zones de libre-échange à Dubaï”.

L’article a souligné que l’émirat de Dubaï avait dépassé l’île espagnole de la Costa del Crime, qui représente le pire endroit au monde pour le blanchiment d’argent. Les Britanniques avaient dissimulé 16,5 milliards de livres sterling à Dubai.

Segal Mandelker, la sous-secrétaire au Trésor en charge de la lutte contre le financement du terrorisme , s’est rendu aux Émirats arabes unis.

La visite de Mandelker avait pour objectif déclaré “la lutte contre le terrorisme et l’influence déstabilisatrice de l’Iran dans la région et dans le monde” et le renforcement des sanctions imposées à Téhéran.

Mais dans les coulisses, Mandelker s’est rendu aux EAU pour vérifier si l’Iran utilisait les banques émiraties pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Le responsable américain a également rencontré les dirigeants de sept grandes banques émiraties et de sociétés de transport, et s’est entretenu avec des responsables du ministère des Finances et de la Banque centrale avant de se rendre en Suisse et en Israël.

Selon des rapports et des statistiques, le commerce extérieur entre l’Iran et les EAU passera par le secteur bancaire des EAU. Les investissements iraniens dans les EAU sont estimés à environ 300 milliards de dollars.

Les emirats arabes unis comptent plus de 8 200 commerçants iraniens et environ 8 000 entreprises iraniennes implantées surtout à Dubaï.

Un rapport du département d’État des Émirats arabes unis classe les Émirats parmi les “principaux pays blanchissant de l’argent”.

Une enquête américaine a révélé que Wall Street Exchange, l’une des plus grandes sociétés de transfert d’argent au Moyen-Orient et son siège social à Dubaï, était un centre important de blanchiment d’argent.

La chaîne (ABC) a noté que la société dirigée par Altaf Khanani qui est actuellement emprisonnée dans l’État de Floride, aux États-Unis, a effectué des virements internationaux via des échanges multidevises.

“Le réseau de Al-Khanani blanchit entre 14 et 16 milliards de dollars par an pour les organisations criminelles du monde entier”, a déclaré le commissaire adjoint David Stewart.

En Australie, Khanani blanchissait l’argent de la drogue pour les gangs Lone, Wolves, Comancheiro et Becky, ainsi que des personnalités de la mafia libanaise vivant à l’ouest de Sydney.

Al-Khanani a été arrêté au Panama en septembre 2015 par la police américaine. Le département du Trésor américain a imposé des sanctions à sa famille et à ses collaborateurs. Les autorités de Dubaï ont fermé Bursa al-Zarouni.

Le courrier du soir