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La Grande-Bretagne et les États-Unis sont invités à enquêter sur les « crimes de guerre » des EAU au Yémen

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La Grande-Bretagne, les États-Unis et la Turquie ont été officiellement appelés mercredi à arrêter de hauts fonctionnaires des Émirats arabes unis, soupçonnés de crimes de guerre et de torture au Yémen, ont déclaré trois sources à Reuters.

Le cabinet d’avocats britannique Stoke White a déposé les plaintes auprès de la police métropolitaine britannique et des ministères de la justice américain et turc au nom d’Abdullah Suliman Abdullah Daubalah, journaliste, et de Salah Muslem Salem, dont le frère a été tué au Yémen.

La plainte, déposée mercredi, précise que les EAU et leurs mercenaires sont responsables de tortures et de crimes de guerre contre des civils au Yémen en 2015 et 2019. Un porte-parole des EAU n’a pas pu être joint pour un commentaire immédiat.

« Il est nécessaire que les polices britannique, américaine et turque ouvrent des enquêtes sur ces crimes présumés dès que possible », selon l’une des sources.

Les suspects identifiés sont des dirigeants politiques et militaires des EAU qui résident aux EAU et aux États-Unis mais qui se rendent régulièrement en Grande-Bretagne.

Les Émirats arabes unis sont un des principaux partenaires d’une coalition dirigée par les Saoudiens qui est intervenue au Yémen en mars 2015 pour rétablir le gouvernement du président Abd-Rabbu Mansour Hadi, renversé par les Houthis fin 2014. En juillet, les EAU ont déclaré qu’ils retiraient leurs troupes du Yémen, mais qu’ils faisaient toujours partie de la coalition.

Le groupe d’experts sur le Yémen créé en 2017 par le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies (CDH) a accusé les Emirates Arabes Unis de commettre des crimes de guerre au Yémen.

Le rapport des experts missionnés par l’ONU constate que les gouvernements du Yémen, de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, ainsi que les rebelles houthis contre lesquels ils luttent, ont joui d’une “absence généralisée de responsabilité” en ce qui concerne les violations du droit international humanitaire et des droits de l’Homme.

Le groupe d’experts a mené plus de 600 entretiens avec des victimes et des témoins.

Le groupe des experts de l’ONU dénonce les attaques et tirs aériens qui visent de manière indiscriminée les populations civiles, l’utilisation de la famine comme arme de guerre, la torture, les viols, les détentions arbitraires, les disparitions forcées, le recrutement d’enfants de moins de 15 ans…

Les experts de l’ONU demandent aussi à la communauté internationale de s’abstenir de fournir des armes susceptibles d’être utilisées dans le conflit.

Ce groupe d’experts a identifié les “personnes susceptibles d’être responsables de crimes internationaux et a transmis ces noms”, qui restent confidentiels, à la haut-commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.

Depuis 2014, cette guerre a fait des dizaines de milliers de morts dont de nombreux civils, d’après des organisations non gouvernementales (ONG). Elle a plongé le pays – le plus pauvre de la péninsule Arabique – dans la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.