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La moitié des travailleurs migrants revenant des EAU testés positif du Covid-19, selon le Pakistan

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Les Émirats arabes unis ont été critiqués par le Pakistan pour avoir permis aux travailleurs migrants infectés par le Covid-19 de quitter le pays. Jusqu’à 50 % d’entre eux ont été testés positifs au virus à leur retour de l’État du Golfe, qui avait fait pression sur Islamabad pour qu’il rapatrie des milliers de ses citoyens pendant la pandémie de coronavirus.

Selon Moeed Yusuf, sur la plupart des vols en provenance des Émirats arabes unis vers le Pakistan, environ 12 % des passagers sont infectés par le Covid-19. Le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre pakistanais Imran Khan a ajouté que le taux d’infection sur certains vols atteignait 40 à 50 %.

Le Dr Yusuf a attribué le taux élevé d’infection aux mauvaises conditions dans lesquelles vivent les migrants étrangers dans le riche État du Golfe. « L’hypothèse est que beaucoup de travailleurs vivent dans des dortoirs surpeuplés où, essentiellement, il est plus facile de s’infecter les uns les autres », a-t-il déclaré à Reuters.

Cependant, les responsables des EAU ont rejeté les allégations selon lesquelles ils auraient permis aux travailleurs migrants infectés par le Covid-19 de monter à bord des vols. « Tous les passagers des vols de rapatriement des EAU ont été testés avant leur départ, et ceux qui ont été infectés n’ont pas été autorisés à voyager », a souligné le sous-secrétaire adjoint aux affaires consulaires, Khalid Al-Mazrouei.

Le Pakistan a aussi donné son feu vert aux rapatriements, bien qu’à Dubaï, des diplomates pakistanais ont appelé leurs concitoyens à ne plus se rendre au consulat, n’ayant plus de places sur les vols de rapatriement.

“Nous sommes inquiets pour nos frères dans le Golfe. Le confinement et les fermetures des magasins ont privé de nombreux Pakistanais de leur gagne-pain”, a souligné le chef de la diplomatie pakistanaise Shah Mehmood Qureshi.

Les conditions de vie et de travail des travailleurs immigrés les exposent davantage au risque d’infection au nouveau coronavirus, alerte Rothna Begum, de l’ONG Human Rights Watch.

“Les immigrés qui continuent de travailler sont placés dans des bus où la distanciation sociale est impossible et envoyé sur des sites où elle n’est pas appliquée, où les équipements de protection ne sont pas disponibles”, ajoute-t-elle.

Et les mesures prises dans les pays du Golfe n’ont fait qu’accroître leur vulnérabilité, regrette-t-elle.

“Je veux rentrer dans mon pays avant le ramadan, je n’ai pas d’argent et je ne veux pas rester plus longtemps ici”, plaide un travailleur égyptien à Koweït City.

Dans l’émirat de Sharjah, aux Emirats arabes unis, Javed Paresh, un ouvrier pakistanais, fait partie des dizaines de milliers de personnes inscrites au consulat de son pays pour être rapatrié au plus vite.

“Je n’ai pas été payé depuis six mois. Je veux juste rentrer chez moi et voir ma famille. Ils vont mourir de faim car je n’ai pas pu leur envoyer de l’argent depuis plusieurs mois”, se lamente-t-il.