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Le fils d’un Britannique détenu en Inde, dont le sort serait lié à la princesse Latifa, en appelle à Boris Johnson

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Le fils d’un homme d’affaires britannique emprisonné en Inde a appelé samedi le Premier ministre britannique Boris Johnson à intervenir en faveur de son père, qui affirme avoir été échangé avec la princesse Latifa, fille de l’émir de Dubaï dont elle se dit l' »otage ».

« J’espère qu’il prendra en compte qu’il est un citoyen britannique, et un citoyen britannique sous sa protection en tant que Premier ministre de notre pays », a déclaré Alaric Michel, 26 ans, à la chaîne Sky News.

Son père Christian Michel, 59 ans, est accusé d’être impliqué dans un scandale de corruption lié à un contrat de défense en Inde, et a été extradé en décembre 2018 de Dubaï, où il travaillait, en Inde.

Selon ses avocats, il aurait été échangé par les autorités indiennes contre la princesse Latifa, dont le bateau avait été arraisonné en mars 2018 par la marine indienne après sa fuite de Dubaï, où elle disait avoir été « torturée ». Elle avait été ramenée ensuite dans la riche cité-Etat du Golfe.

Dans des vidéos tournées en 2019 et diffusées la semaine dernière par des médias britanniques, la princesse Latifa, 35 ans, dit être retenue en « otage » dans une « villa transformée en prison » et craindre pour sa vie. Londres comme l’ONU ont demandé des preuves de vie.

Détention arbitraire ?

Vendredi, le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies a appelé à la libération immédiate de Christian Michel, estimant qu’il était détenu arbitrairement.

Ce groupe de travail se dit notamment préoccupé par les dires du détenu, qui n’ont été « contestés par aucun des gouvernements », que son extradition constituait « un échange de facto » pour le retour aux Emirats d’une personnalité de premier plan en mars 2018.

New Delhi a répondu samedi de façon indirecte. Sans rien dire de la princesse, le gouvernement indien a simplement souligné que l’extradition de M. Michel et son arrestation en Inde s’étaient déroulées « dans le cadre des procédures normales » prévue par le traité d’extradition entre les deux pays et par les lois indiennes.

« Je pense que c’est bien que nous ayons finalement un soutien vocal et physique de l’ONU », a estimé Alaric Michel, « parce que si vous avez l’appui de l’ONU, cela montre qu’il y a clairement quelque chose qui ne va pas ».

Il a dit s’inquiéter pour la santé de son père, détenu dans des conditions difficiles à New Delhi.

Christian Michel est accusé d’être impliqué dans le versement de pots de vins à des responsables indiens pour la vente en 2010 de 12 hélicoptères de la société anglo-italienne AgustaWestland pour 556 millions d’euros.