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Le Financial Times: L’avenir de Dubaï est menacé par la crise sanitaire

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La crise sanitaire fait des ravages à Dubaï et pose la question de la pérennité de son modèle économique. Selon le Financial Times, l’Émirat risque de devoir se réinventer et de revoir ses ambitions à la baisse.

Pendant des décennies, Dubaï a réussi à rester en phase de croissance jusqu’à devenir un pôle du commerce mondial. Avec des ports et un aéroport international parmi les plus fréquentés du monde et de nombreux sièges de banques internationales qui font de l’Émirat un centre financier, Dubaï a joué le rôle de point de jonction entre l’Occident et l’Orient – le “Singapour ou Hong Kong du Moyen-Orient”, selon le Financial Times.

Pourtant, l’Émirat était dans une situation délicate depuis la crise de 2008, la chute des cours du pétrole en 2014 et la crise de l’immobilière qui a suivi. Depuis 2014, la demande sur le marché immobilier a chuté au point de faire baisser les prix de 30 %. La dette de la ville, supérieure à 100 % de son PIB en 2019 selon le FMI, apparaissait également déjà préoccupante.

La crise sanitaire actuelle n’arrange rien et laisse entrevoir de mauvais jours pour Dubaï. La ville est la plus exposée de la région face à la crise économique. “Contrairement à ses voisins plus riches, Abou Dabi et le Qatar, Dubaï a des ressources pétrolières limitées et n’a pas leur puissance financière pour amortir les effets de la crise.” Les piliers de l’économie de Dubaï sont les transports, le tourisme, le commerce et l’immobilier, autrement dit les secteurs les plus affectés par la pandémie.

Alors que la ville comptait sur l’organisation de l’Expo 2020 pour accueillir plus de 25 millions de visiteurs et réaffirmer sa place sur la scène internationale, c’est l’inverse qui est en train de se produire. D’abord prévu pour octobre 2020, l’événement se trouve repoussé d’un an.

Dubaï craint en outre un exode de ses expatriés. Ceux-ci représentent la majorité de sa population de 3,3 millions d’habitants et 98 % de sa main-d’œuvre dans le secteur privé, précise le Financial Times. Les Français sont environ 15 000 à s’y être expatriés et à participer à l’économie de l’Émirat pétrolier. Mais sans travail, beaucoup risquent de vouloir rentrer chez eux. Les Émirats arabes unis ont anticipé ces départs en prolongeant les permis de séjour jusqu’à la fin de l’année. Ils réfléchissent aussi à faire perdurer cette pratique et à étendre la durée de permis pour encourager les investissements dans l’immobilier, dans les affaires et la consommation à plus long terme de la part des étrangers.

En attendant, pour amortir l’impact de la crise sanitaire, le Financial Times est d’avis que Dubaï devra revoir son modèle économique, se restructurer et voir plus petit.

Source: Financial Times, courrier international