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L’emploi aérien émirati affecté par le coronavirus

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Certaines compagnies aériennes sont en danger en raison de la baisse significative du trafic passager depuis l’émergence de l’épidémie du coronavirus, lelon l’IATA (Association internationale du transport aérien),

“Il y a des compagnies qui sont en danger parce que la baisse des réservations est absolument considérable”, a estimé Alexandre de Juniac, le directeur général de l’IATA, cité par France Info. Interrogé sur un risque de faillites, il a estimé qu’il était “ un peu tôt pour (le) dire”, estimant que “les compagnies se montraient plus résilientes, plus performantes dans la gestion de la crise” par rapport à celle du Sras en 2003, “la crise la plus forte de type épidémie” pour le transport aérien.

Alexandre de Juniac a salué les “mesures extrêmement positives” prises par certains gouvernements pour aider les compagnies, citant Singapour “qui a pris des mesures pour baisser temporairement les coûts du secteur”, et appelé les gouvernements à “mettre en œuvre dans les pays les plus touchés des mesures de soutien”.

L’IATA, qui rassemble quelque 290 compagnies membres, a estimé que l’épidémie liée au nouveau coronavirus pourrait entraîner un manque à gagner total de près de 30 milliards de dollars pour les compagnies aériennes en 2020 dont 27,8 milliards pour les transporteurs de la région Asie-Pacifique. Pour comparaison, le Sras, à l’origine d’une épidémie meurtrière en 2002-2003, avait provoqué la perte de 6 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour les compagnies aériennes en Asie-Pacifique en 2003, toujours selon l’IATA.

De son côté, l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) a indiqué le 14 février que 70 compagnies aériennes avaient annulé tous les vols internationaux à destination et en provenance de Chine et 50 autres réduit leurs activités aériennes. Le trafic de/vers la Chine est presqu’au point mort, desservi principalement par des transporteurs chinois. Quant aux réservations aériennes en provenance de la France vers l’Asie, elles se sont effondrées de 68,5 % dans la semaine du 12 février, selon des chiffres publiés mercredi par la société ForwardKeys.

A Dubaï, Emirates Airlines a encouragé ses employés à prendre des congés “payés ou non”, en raison de la chute de la demande : “Nous avons constaté un ralentissement mesurable des affaires entre nos marques, et le besoin de flexibilité dans notre façon de travailler”, a confirmé la compagnie émiratie qui a suspendu tous ses vols vers l’Iran et la plupart de ceux vers la Chine, et ne peut plus transporter vers l’Arabie Saoudite les ressortissants de vingt pays.

Le groupe Emirates est une société étatique de l’émirat de Dubaï et est surtout connu pour sa compagnie aérienne Emirates Airlines, la plus grande du Moyen-Orient. Le groupe est aussi un des plus gros employeurs de la région, avec plus de 100.000 employés.

L’épidémie du coronavirus impacte à la baisse la demande de billets d’avion. Le secteur a pu longtemps profiter de chiffres en croissance qui ont été jusqu’à deux fois supérieurs à la croissance de l’économie mondiale. Mais la pneumonie virale devrait faire baisser la demande pour la première fois en dix ans. Des centaines de milliers de vols ont déjà été annulés.