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Les dirigeants israéliens soutiennent l’accord de paix avec les Émirats arabes unis

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Le ministre de la défense israélien a remercié jeudi les dirigeants des États-Unis et des Émirats arabes unis pour l’accord de paix annoncé jeudi, a rapporté l’Agence Anadolu.

« J’aimerais remercier en premier lieu le président américain Donald Trump, un véritable ami d’Israël, le premier ministre Benjamin Netanyahu et le cheikh Mohammed bin Zayed », a déclaré Benny Gantz, également premier ministre suppléant, dans un communiqué.

« L’accord exprime l’alliance entre les pays de la région qui sont intéressés par la stabilité et la coopération régionales », a-t-il ajouté. Selon M. Gantz, l’accord aura des implications positives pour l’avenir du Moyen-Orient et sur la position d’Israël dans le monde et dans la région.

Yair Lapid, le chef du parti israélien de gauche Yesh Atid, a également félicité Nétanyahou pour la normalisation des relations avec les EAU.

Lapid a souligné l’importance d’accroître les relations diplomatiques d’Israël avec d’autres pays.

Les Emirats arabes unis et Israël ont convenu jeudi de normaliser leurs relations, dans le cadre d’un accord historique négocié par les États-Unis et qui, une fois signé, ferait d’Abou Dhabi la troisième capitale arabe seulement à suivre ce chemin depuis la création de l’Etat hébreu.

Annoncé en premier par le président américain Donald Trump sur Twitter, cet accord verra Israël mettre fin à ses récents projets d’annexion en Cisjordanie occupée, selon les Emirats. Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas confirmé, loin de là: l’annexion de pans de ce territoire palestinien occupé est « reportée » mais Israël n’y a « pas renoncé », a-t-il précisé.

« Une ENORME avancée », a de son côté tweeté M. Trump, qui a loué un « accord de paix historique » entre « deux GRANDS amis » de Washington.

L’établissement de relations diplomatiques entre Israël et les alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient, y compris les riches monarchies du Golfe, est un objectif clé de la stratégie régionale de M. Trump pour contenir la République islamique d’Iran, ennemi intime de Washington et de l’Etat hébreu.

Depuis sa fondation en 1948, Israël a de son côté eu des relations tumultueuses avec le monde musulman et arabe, et la signature de cet accord ferait des Emirats le troisième pays arabe seulement à entretenir des liens diplomatiques avec lui, après les traités de paix conclus avec l’Égypte (1979) et la Jordanie (1994).

Pour Benjamin Netanyahu, il s’agit d’un « jour historique », d’un accord qui représente une « nouvelle ère » pour le monde arabe et Israël.

A cette heure, cette annonce constitue aussi un accomplissement majeur en politique étrangère pour M. Trump, alors que la campagne pour sa réélection en novembre s’annonce difficile.

Dévoilé en janvier, un plan de M. Trump pour le Proche-Orient, immédiatement rejeté par les Palestiniens et critiqué par la communauté internationale, avait offert à Israël la possibilité d’annexer des territoires et colonies juives de Cisjordanie, considérées comme illégales au regard du droit international.

Aux yeux des Emirats, en échange de cet accord, Israël a accepté de « mettre fin à la poursuite de l’annexion des territoires palestiniens ».

« Lors d’un appel entre le président (américain Donald) Trump et le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu, un accord a été trouvé pour mettre fin à toute annexion supplémentaire », a affirmé le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane sur son compte Twitter.

L’accord est une « victoire » pour la diplomatie, a commenté l’ambassadeur des Emirats à Washington, Youssef al-Otaïba sur Twitter.

« C’est une avancée pour les relations entre Israël et les pays arabes », a-t-il ajouté, soulignant que l’accord « préserve l’option de deux Etats (israélien et palestinien), défendue par la Ligue arabe et la communauté internationale ».

Dans le même sens, le ministre d’Etat aux Affaires étrangères des Emirats, Anwar Gargash, a souligné que l’accord ouvrait la voie à l’option de deux Etats.

« La plupart des pays y verront une initiative courageuse pour garantir une solution à deux Etats, à l’issue de négociations », a-t-il déclaré en conférence de presse.

Il n’a pas voulu donner de date précise pour l’ouverture d’ambassades entre Abou Dhabi et Israël, précisant toutefois que cela interviendrait « prochainement ».

L’option de deux Etats a été ignorée jusqu’ici par le président Trump dont le plan de paix ne comporte aucune référence à un Etat palestinien vivant aux côtés d’Israël.

Et M. Netanyahu a tenu un autre discours que les dirigeants émiratis jeudi soir: « J’ai apporté la paix, je réaliserai l’annexion », a-t-il proclamé.

Pour sa part, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a salué « un pas en avant significatif pour la paix au Moyen-Orient ».