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Les États-Unis approuvent la vente de plus de 4 500 véhicules blindés aux Émirats arabes unis

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Le gouvernement américain a approuvé la vente de plus de 4 500 véhicules résistants aux mines et protégés contre les embuscades (MRAP) aux Émirats arabes unis (EAU), pour un montant de plus de 550 millions de dollars, a déclaré l’Agence de coopération en matière de défense et de sécurité dans un communiqué.

« Le Département d’Etat a pris la décision d’approuver une possible vente militaire étrangère au gouvernement des EAU de 4.569 véhicules MRAP pour un coût estimé à 556 millions de dollars », indique le communiqué de jeudi.

Les EAU ont l’intention d’utiliser ces véhicules pour renforcer la protection des forces, mener des opérations humanitaires et protéger les infrastructures essentielles, selon le communiqué.

Les EAU continuent d’être un partenaire essentiel des États-Unis pour la stabilité politique et le progrès économique au Moyen-Orient, a ajouté l’agence du Pentagone.

Selon une étude de l’Institut international de recherche sur la paix (Sipri), les ventes d’armes sur la planète ont crû de 5,5 % en volume sur la période 2015-2019 par rapport à la période 2010-2014. Un taux en hausse constante depuis 2003.

“Dans l’ensemble, les transferts d’armes ont augmenté […] parmi les pays importateurs d’armes, la demande est élevée et semble même avoir un peu augmenté “, explique à l’AFP Pieter Wezeman, chercheur à l’institut. Au Moyen-Orient, les importations d’armes ont même flambé. Elles ont progressé de 61 % sur la période et représentent 35 % du total des importations mondiales d’armes au cours des cinq dernières années.

‘Arabie saoudite est devenue dans le même temps le premier importateur mondial d’armes devant l’Inde, avec des volumes en hausse de 130%.

Les États-Unis sont le premier fournisseur des Saoudiens (73% des importations) suivis par le Royaume-Uni (13%) – et ce en dépit de leurs “vastes préoccupations” affichées concernant l’intervention militaire saoudienne au Yémen, note le Sipri.

Le fait qu’autant d’armes soient exportées vers le Moyen-Orient est particulièrement “ préoccupant”, selon Pieter Wezeman, alors que la région connaît “des conflits, des tensions et une potentielle nouvelle escalade des conflits”.

Les Émirats arabes unis (EAU), qui ont été militairement impliqués en Libye ainsi qu’au Yémen au cours des cinq dernières années, ont été le huitième plus grand importateur d’armes au monde entre 2015 et 19. Les États-Unis ont fourni les deux tiers des armes importées par Abou Dhabi.

Le SIPRI a noté qu’en 2019, lorsque l’implication militaire étrangère en Libye a été condamnée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, les EAU ont conclu d’importants accords d’importation d’armes avec un certain nombre d’autres pays, dont le Royaume-Uni, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la France, la Russie, l’Afrique du Sud, l’Espagne, la Suède et la Turquie.

La France s’installe à la troisième place du classement des pays exportateurs. Ces cinq dernières, le marché français de l’armement a représenté 7,9 % des ventes totales dans le monde, soit une hausse de 72 % par rapport à la période 2010-2014.

“Les exportations d’armes françaises ont atteint leur niveau le plus élevé depuis 1990 (…), l’industrie française de l’armement a bénéficié de la demande d’armes en Égypte (26 % de ses exportations), au Qatar (14 %) et en Inde (14 %)”, note l’institut.

Les livraisons d’avions de combat Rafale à destination de ces trois pays ont représenté près d’un quart des exportations d’armes totales de l’hexagone.

Le marché reste dominé par les États-Unis qui s’arrogent 36 % de parts de marché, devant la Russie, qui accuse une baisse de 18 % de ses ventes en 2015-19, à 21 %.

Du côté des importations, l’Asie et l’Océanie ont conservé leur place de premières régions importatrices d’armes sur la période 2015-2019, enregistrant ensemble 41 % des importations mondiales d’armements conventionnels en volume.

Les importations d’armes en Inde, qui était autrefois le plus grand importateur mondial, ont toutefois diminué de 32 % et celles du Pakistan, pays voisin, ont chuté de 39 %.

Dans le rapport, les chercheurs expliquent que ces deux puissances nucléaires – encore “largement dépendantes des importations” – “ont depuis longtemps pour objectif de produire leurs propres armes”.