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Mogadiscio : « Les EAU cherchent à semer le chaos en Somalie, comme en Libye et au Yémen »

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Le ministre somalien de l’Information, Othman Abu Bakr, a accusé dimanche les Émirats arabes unis (EAU) de vouloir semer le chaos, à l’instar de ce qui s’est passé en Libye et au Yémen.

C’est ce qui est ressorti d’une conférence de presse tenue à Mogadiscio, commentant le communiqué du ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, que le ministre a qualifié de « contraire aux normes diplomatiques ».

Le ministre somalien a appelé les Émirats « à clarifier le communiqué de leur ministère qui semble ne pas reconnaître le gouvernement somalien, en le qualifiant de provisoire ».

 »Le communiqué des EAU ne reflète pas la profondeur des relations entre les deux pays et va à l’encontre des normes diplomatiques et des lois internationales », a-t-il souligné.

Et de poursuivre: « Les EAU veulent une Somalie, à l’instar de la Libye et du Yémen, et cherchent à semer le chaos, ce qui n’est pas acceptable pour notre peuple ».

Les autorités émiraties n’ont émis, jusqu’ici, aucun commentaire à ce sujet.

La Somalie a accusé, dimanche, certaines puissances étrangères, qu’elle n’a pas nommées, d’œuvrer à “entraver” les efforts pour parvenir à un accord final, en vue de la tenue d’élections présidentielles et parlementaires dans le pays.

C’est ce qui est ressorti dans un communiqué du ministère somalien des Affaires étrangères, dimanche, que l’Agence Anadolu a pu consulter.

Le communiqué a affirmé que malgré la volonté du gouvernement somalien et celle des chefs des régions fédérales de s’attaquer aux questions controversées, “l’influence des forces extérieures demeure un obstacle à la sortie de la crise”, qui pourrait se dénouer en ouvrant la voie à la tenue d’élections.

Le communiqué a fait part de la compréhension concernant les préoccupations exprimées par les pays frères et les organes régionaux concernant “l’impasse politique” qui empêche la tenue des élections.

Toujours selon le même communiqué, le gouvernement somalien adhère à la résolution des questions litigieuses par le dialogue.

Le communiqué a indiqué que le gouvernement somalien cherchait à appliquer un modèle électoral (une voix, une personne) afin de permettre aux citoyens de voter aux élections présidentielle et parlementaires.

Cependant, ce modèle électoral, selon le communiqué, ne s’est pas concrétisé à la suite de l’objection de certains chefs de régions fédérales. Afin de parvenir à un accord global, le gouvernement a accepté une proposition alternative pour l’application d’un modèle électoral (indirect).

Commentant la récente escalade des affrontements armés, le communiqué a exprimé ses regrets face aux tentatives des candidats à la présidentielle d’organiser des manifestations “illégales” à la veille des négociations (qui étaient prévues samedi) entre le gouvernement et les chefs des régions fédérales de la capitale Mogadiscio.

Le communiqué a souligné que la Somalie “dénonce et met en garde contre certaines informations et déclarations trompeuses et infondées qui peuvent parfois inciter à la rébellion fomentée par des parties connues pour leurs actions clandestines dans la région”, sans révéler le nom de la partie visée.

Dans la journée du vendredi, Mogadiscio a été le théâtre d’affrontements armés entre les forces gouvernementales et les forces fidèles aux candidats à la présidentielle (composé de 14 candidats aux élections présidentielles), suite à la tentative de certains candidats de se rendre sur la place du “Soldat inconnu”, où des manifestations étaient prévues, le même jour.

Le bloc des candidats affirme que son objectif est de “faire barrage aux pratiques du gouvernement” en ce qui concerne les élections, la manière dont elles se dérouleront et les comités chargés de diriger la course électorale, qui comptent parmi leurs membres les plus éminents, la figure de l’ancien président Hassan Cheikh Mahmoud.

La Somalie est en proie à des tensions politiques, en raison du désaccord entre le gouvernement d’une part, et les chefs de région et l’opposition d’autre part, sur certains détails liés au mécanisme de la tenue des élections parlementaires et présidentielles.

Ces divergences ont conduit au report des élections à plusieurs reprises, sans fixer pour autant une date précise, et ce, malgré la tenue de plusieurs cycles de dialogue, dont le dernier a eu lieu au début de ce mois.

AA