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Un an après avoir purgé sa peine, le militant Mansoor Al-Ahmadi est toujours en détention aux Émirats arabes unis

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Le détenu politique Mansoor Al-Ahmadi est toujours en prison aux Émirats arabes unis alors qu’il devait être libéré le 13 octobre 2019, après avoir purgé la totalité de sa peine de sept ans de prison.

Les autorités affirment qu’il représente une « menace terroriste » et l’ont placé dans un centre de conseil à la prison d’Al-Razeen sans raison valable. Il a même été privé de son droit de faire appel de la décision en vertu de la loi antiterroriste répressive des Émirats arabes unis de 2014.

L’article 40 (1) de la loi antiterroriste stipule qu' »une personne est considérée comme représentant une menace terroriste si elle adopte une idéologie extrémiste ou terroriste dans la mesure où elle semble susceptible de commettre une infraction terroriste ».

L’article 40 (2) stipule que les personnes considérées comme représentant une menace terroriste doivent, sur décision de justice et à la demande du ministère public, être placées dans des centres de conseil ou des centres Munasaha, que l’article 1 définit comme « des unités administratives visant à éclairer et à réformer les personnes considérées comme représentant une menace terroriste ou les personnes condamnées pour des infractions terroristes ».

Ces articles de la loi antiterroriste restent vagues et ne définissent pas clairement une menace terroriste, ce qui confirme que cette arrestation n’est rien d’autre qu’une forme de détention arbitraire. Mansoor Al-Ahmadi fait partie des 11 autres prisonniers d’opinion qui sont hébergés dans des « centres de conseil » à la prison d’Al-Razin après avoir purgé leur peine entre 8 mois et trois ans.

Mansoor Al-Ahmadi, 35 ans, père de deux enfants, est un militant et signataire de la pétition de mars 2011 appelant à des réformes politiques.

Le 12 octobre 2012, le Service de sécurité de l’État des Émirats arabes unis a arrêté M. Al-Ahmadi à son domicile, l’accusant d’appartenir à une organisation secrète illégale. Il a été victime d’une disparition forcée, de torture, de mauvais traitements, empêché de recevoir des visites de sa famille et de contacter son avocat, et privé des garanties d’un procès équitable.

Le 2 juillet 2013, la Chambre de la sûreté de l’État de la Cour suprême fédérale a rendu un verdict de sept ans de prison pour Al-Ahmadi, conformément à la loi fédérale n° 2 de 2003, et le jugement est définitif et ne peut faire l’objet d’un appel.

 Al-Ahmadi a été torturé et maltraité à l’intérieur de la prison d’Al-Razeen. Il a été placé à l’isolement à plusieurs reprises en guise de punition et laissé à dormir sur le sol malgré la détérioration de son état de santé.