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Une campagne de solidarité avec le fils d’un prisonnier d’opinion aux Émirats Arabes Unis

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La plateforme internationale des droits de l’homme “We record” a publié un message vocal du jeune homme « Salman » qui souffre d’autisme depuis son enfance, à son père, le détenu d’opinion, Abdul Salam Darwish, dans lequel il dit «Papa … Je t’aime ».

Le message a suscité une immense vague de solidarité  et sympathie sur les réseaux sociaux.

La femme du détenu politique Abdul-Salam Darwish a exprimé les souffrances qu’elle et ses enfants vivent chaque jour depuis qu’ils ont été arbitrairement privés de leur citoyenneté émiratie.

L’épouse d’Abd al-Salam Darwish a appelé sur Twitter les dirigeants des Émirats arabes unis à mettre fin à l’injustice contre les détenus dans les prisons qui sont soumis à des violences psychologiques et physiques.

Abdul-Salam Darwish était parmi les signataires de la pétition pour la réforme de 2011. Il a été arrêté et soumis à une disparition forcée le 24 juillet 2012, puis jugé sans aucune garantie de procès équitable, dans le cadre de l’affaire « EAU 94 » et condamné à 10 ans de prison.

Darwish a été arbitrairement privé de sa citoyenneté, mais n’a pas été la seule victime de cette mesure arbitraire. Un certain nombre d’autres dissidents pacifiques ont connu le même sort, notamment Muhammad Abdul-Razzaq Al-Siddiq, le Dr Ali Hussain Al-Hammadi, le Dr Shaheen Abdullah Al-Hosani, le professeur Hussein Munif Al-Jaburi, le professeur Ibrahim Hassan Al-Marzouqi et le professeur Ahmed Ghaith Al-Suwaidi.

Cette mesure a même touché les familles des détenus qui sont maintenant apatrides après que leurs documents d’identité leur ont été retirés par l’Administration de la Naturalisation et du Résidence aux EAU. L’administration les a informés que leur nationalité leur avait été retirée et leur a donné un certain temps pour fournir une autre nationalité, ou être poursuivis pour séjour illégal.

Les Emirats arabes unis harcèlent les proches de huit opposants détenus ou exilés à travers des mesures comme la déchéance de nationalité ou l’interdiction de voyager, a accusé dimanche Human Rights Watch (HRW).

Le gouvernement des Emirats a déchu de leur nationalité 19 membres de la famille de deux opposants. Au moins 30 parents de six autres ont été empêchés de quitter le pays, a indiqué HRW dans un rapport.

Entre 2013 et 2019, les proches de ces huit opposants ont souffert de restrictions à l’emploi, à l’enseignement supérieur, et n’ont pas pu renouveler leurs documents d’identité, a ajouté HRW.

L’organisation n’a pas identifié les huit opposants en question. Les autorités émiraties n’étaient pas immédiatement disponibles pour répondre aux questions de l’AFP.

« Les autorités émiraties, dans leur détermination à écraser toute opposition, ont permis à leur appareil sécuritaire d’utiliser leur pouvoir quasi-incontrôlé pour sanctionner les familles de militants, détenus ou vivant à l’étranger », a déclaré Michael Page, directeur adjoint de l’ONG Human Rights Watch pour l’Afrique du nord et le Moyen-Orient.

« Les autorités devraient cesser ces attaques, qui équivalent à une punition collective », a-t-il ajouté.

Selon HRW, Abou Dhabi a entamé depuis 2011 une « campagne soutenue contre la liberté d’expression et la liberté d’association ».

« Les abus les plus choquants sont la détention arbitraire, les disparitions forcées et la torture », d’après la même source.

Le détenu le plus connu, le militant des droits humains émirati Ahmed Mansoor, a été condamné à dix ans de prison en 2018 pour avoir selon les autorités critiqué le pouvoir émirati et terni l’image de son pays sur les réseaux sociaux.

Mansoor est le lauréat 2015 du prix Martin Ennals, du nom d’un ancien secrétaire général d’Amnesty.

Riche en pétrole, le pays du Golfe cultive une image d’ouverture, s’enorgueillissant d’avoir un ministère de la Tolérance.

Abou Dhabi a déclaré 2019 « Année de la Tolérance ».