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Une romancière égyptienne dénonce les violations des Émirats arabes unis lors d’un festival à Abu Dhabi

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La romancière égyptienne Ahdaf Soueif a dénoncé lors de son apparition à la cérémonie de l’ouverture du festival Hay à Abu Dhabi, les violations des droits de l’homme aux Émirats arabes unis et les arrestations arbitraires.

Lors de son intervention au festival, Soueif a déclaré au public qu’il aurait été possible pour deux militants émiratis des droits humains d’être présents s’ils n’avaient pas été injustement emprisonnés.

La romancière, qui a fondé le Festival de littérature palestinienne en 2008, a déclaré qu’elle voulait parler de ceux « qui ont perdu leur liberté simplement parce qu’ils militent pour le droit à la liberté d’expression et leur soutien aux principes des droits de l’homme ».

Soueif a notamment évoqué les détenus politiques des Émirats arabes unis, notamment les militants Ahmed Mansour et Mohammed Al-Roken.

À l’occasion de l’ouverture du Hay Festival Abu Dhabi, du 25 au 28 février 2020 aux Émirats arabes unis (EAU), plusieurs organisations ont adressé un appel aux autorités des Émirats arabes unis pour soutenir plus ouvertement et concrètement la liberté d’expression, y compris en dehors des événements culturels.

“Nous, signataires de l’appel, appelons les Émirats arabes unis à démontrer leur respect pour la liberté d’expression en libérant tous les défenseurs des droits humains emprisonnés pour s’être exprimé de manière pacifique en ligne, et parmi lesquels des auteurs, des universitaires, un poète et des avocats.” Plusieurs organisations, dont Amnesty International, PEN International et l’Union internationale des éditeurs, somment les Émirats arabes unis d’agir.

Ahmed Mansoor, Dr Mohammed Al-Roken, Dr Mohammed Al-Mansoori, Nasser Bin Ghaith… Voici quelques-uns des nombreux individus emprisonnés aux Émirats arabes unis pour avoir exprimé des opinions critiques vis-à-vis des Émirats arabes unis, ou encore pour avoir dénoncé des violations des droits de l’homme dont étaient coupables les autorités.

Alors que le festival littéraire Hay, institution britannique, s’invite à Abou Dabi du 24 au 27 février 2020, les cosignataires de l’appel demandent aux Émirats arabes unis de mettre autant d’énergie dans la défense concrète de la liberté d’expression que dans l’organisation d’événements culturels prestigieux.

Outre le festival littéraire Hay, un des émirats, Charjah, s’invite constamment dans les foires du livre, ces dernières années, avec de solides investissements financiers pour le précéder. Francfort, Londres, et même la Foire de Bologne ont mis à l’honneur l’émirat de Charjah, alors que celui-ci, pourtant réputé comme étant l’un des plus favorables aux arts, pratique encore la censure.

L’appel des différentes organisations souligne ce paradoxe douloureux, qui se retrouve à l’occasion du festival Hay : ce dernier est organisé par le ministère de la Tolérance des Émirats arabes unis, “dans un pays qui ne tolère pas les voix dissidentes “.

Preuve de l’influence de Charjah dans le monde international du livre, et sans doute de la nécessité d’une libéralisation de l’expression et de l’opinion aux Émirats arabes unis, la vice-présidence de l’Union internationale des éditeurs est assurée par Bodour al-Qasimi, à la tête de la maison d’édition Kalimat, l’une des plus importantes de Charjah… Elle est aussi la fille de l’émir de Charjah, le Sultan bin Mohammed al-Qasimi.