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Les vols directs privés entre les Émirats arabes unis et Israël

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Trois sites de surveillance ont révélé qu’un jet privé a quitté l’aéroport de Tel Aviv, il y a deux jours et a atterri directement à l’aéroport d’Abu Dhabi, sans s’arrêter dans un autre aéroport comme c’était la pratique lors des précédents vols entre les Émirats arabes unis et Israël.

Au cours des deux dernières semaines, les sites FlightAware, Radarbox et Flightradar24 ont révélé plusieurs vols en jet privé entre Tel Aviv et Abu Dhabi, qui atterrissent généralement dans un aéroport médiateur pendant quelques minutes avant de poursuivre leur route vers la capitale des Émirats arabes unis.

Mais les sites de surveillance ont montré que l’avion de vol de mercredi a fait le tour de l’espace aérien de la ville égyptienne de Charm el-Cheikh, sans atterrir dans un aéroport médiateur, puis a suivi son chemin vers Abu Dhabi dans une atmosphère du Golfe.

Alors que les Emirats arabes unis ont initié depuis plusieurs années un processus de normalisation avec Israël, les obligés d’Abou Dhabi suivent désormais leur parrain. Derrière ce rapprochement se cachent des intérêts économiques et sécuritaires, a révélé un article publié par Intelligence Online.

Le site a ajouté que le Conseil de transition du Sud (CTS), mouvement sécessionniste yéménite sponsorisé par les Emirats arabes unis, s’est récemment montré disposé à nouer des relations avec l’Etat hébreu, avec qui il entretiendrait actuellement des pourparlers secrets.

Il en va de même pour Khalifa Haftar, à la tête de l’Armée nationale libyenne (ANL), à la recherche de nouveaux soutiens après ses revers successifs face au gouvernement d’union nationale de Fayez Sarraj soutenu par la Turquie.

Le canal d’échange entre Haftar et Tel Aviv dure déjà depuis deux ans, comme s’en était fait l’écho Intelligence Online (IOL nº805). Les Palestiniens proches de Mohamed Dahlan, principal conseiller sécuritaire de Mohamed bin Zayed al-Nahyan, le prince héritier d’Abou Dhabi (IOL n°844), sont eux aussi acquis à la cause d’une régularisation des relations avec Israël.

Ces rapprochements interviennent alors qu’Abou Dhabi médiatise ses liens avec Israël à la faveur de la crise du Covid-19. En effet, des avions de la compagnie émiratie Etihad ont foulé de façon inédite le tarmac de l’aéroport Ben Gourion les 20 mai et 9 juin, chargés d’aide humanitaire à destination de la Cisjordanie.

L’Autorité palestinienne (AP) a néanmoins refusé ces secours médicaux, alléguant qu’ils avaient été acheminés en coordination exclusive avec Israël.

Derrière cet affichage, Abou Dhabi entend profiter de cette reconnaissance tacite de l’Etat hébreu afin de conclure de nouveaux contrats dans le domaine de la cybersécurité, à l’image de l’accord du 20 juin dernier destiné à étoffer la recherche conjointe dans le contexte de l’épidémie actuelle.

Les contrats précédemment conclus auraient déjà valu, pour l’année 2019, plus de 4 milliards $. Enfin, cette normalisation n’est pas exempte de motivations sécuritaires plus classiques. Israël et les Emirats arabes unis espèrent ainsi conjointement constituer un continuum face à l’Iran et à son influence au Machrek.