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Le détenu émirati Hassan Munif Abdullah al-Jabri est privé de la visite de sa famille depuis août 2020

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L’Emirates Detainees Advocacy Centre (EDAC) et le Centre International pour la Justice et les Droits de l’Homme (ICJHR) ont appris que le détenu émirati Hassan Munif Abdullah Al-Jabri, dont la famille a perdu le contact avec lui depuis le 15 août 2020, se trouve actuellement dans une situation qui équivaut à une détention au secret.

Les deux centres appellent les organismes internationaux à communiquer de toute urgence avec les autorités émiraties pour qu’elles divulguent immédiatement le lieu et l’état de santé d’al-Jabri.

Depuis décembre 2019, la famille d’al-Jabri n’a pas pu le voir en raison de la suspension par les autorités émiraties des visites en prison, à titre préventif, pour lutter contre le virus “Covid 19”, mais sa famille a récemment commencé à croire que les autorités pourraient cacher quelque chose sur l’état de santé d’al-Jabri.

Le 15 août 2020, les autorités des Émirats arabes unis ont refusé à Al-Jabri l’accès aux appels téléphoniques à sa famille, et malgré de nombreuses tentatives, sa famille n’a pu obtenir aucune information sur son lieu de détention ou son état de santé.

Le 22 novembre 2013, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a adopté l’avis n° 60/2013 et déclaré que la détention d’al-Jabri est arbitraire. Il a considéré que l’arrestation résultait de l’exercice du droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion et d’association pacifiques.

Les autorités des Émirats arabes unis ont arrêté al-Jabri le 9 avril 2012, dans le cadre de leur répression contre un groupe de militants et d’universitaires de l’opposition, et le 2 juillet 2013, la Cour suprême fédérale l’a condamné à dix ans de prison pour des actes liés à l’exercice de son droit à la liberté d’expression et d’association.

Malgré les demandes du Groupe de travail pour la libération et l’indemnisation d’al-Jabri, celui-ci reste détenu à la prison d’Al-Razeen.

Al-Jabri est détenu à la prison d’Al-Razeen dans des conditions lamentables et se voit refuser son droit le plus fondamental à un traitement médical approprié. Depuis son arrestation, Al-Jabri a demandé à plusieurs reprises à pouvoir bénéficier d’un traitement après que son état psychologique et physique se soit détérioré à la suite d’une agression par des gardiens de prison. Il a également été privé de son droit de lire, d’écrire et d’accomplir des prières communes. En outre, il a été empêché de recevoir régulièrement des appels téléphoniques et des visites et ses biens personnels ont été saisis.

L’Emirates Detainees Advocacy Centre (EDAC) et le Centre international pour la justice et les droits de l’homme (CIDH) expriment leur vive inquiétude quant à l’état de santé d’al-Jabri, demandent au Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires d’intervenir immédiatement et exhortent les autorités des Émirats arabes unis à prendre des mesures pour révéler l’endroit où se trouve al-Jabri et lui accorder la protection de la loi.