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DREAD: Un programme émirati d’espionnage créé à l’aide des experts américains

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Les États-Unis d’Amérique ont ouvert une enquête sur une unité secrète de cyber-surveillance qui a été créée en 2008 par les Émirats arabes unis, à l’aide des meilleurs sous-traitants du renseignement américain, sous l’acronyme de DREAD, abréviation de Development Research Exploitation and Analysis Department.

L’unité vise à espionner des militantes saoudiennes défendant les droits des femmes, des diplomates aux Nations Unies et même des employés de la FIFA.

L’agence de presse Reuters a rapporté que le responsable américain, Richard Clarke, qui travaillait auparavant comme coordinateur antiterroriste au Conseil national de sécurité américain, avait aidé les Emirats arabes unis dans des opérations d’espionnage. Il avait créé une unité de renseignement nommée « Raven ».

Elle a ajouté que les autorités fédérales américaines enquêtaient sur le projet de renseignement émirati, soulignant que les adresses e-mail de « Google », « Hotmail » et « Yahoo » avaient été piratées.

Reuters a également indiqué que l’agence a examiné 10 000 documents du programme DREAD et interrogé plus d’une douzaine d’entrepreneurs et d’agents de renseignement.

Reuters a rapporté que d’anciens agents de la National Security Agency avaient aidé les Émirats arabes unis à pirater les téléphones de militants et de dirigeants arabes, dont le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, émir du Qatar.

Richard Clarke et Mohammed ben Zayed, prince héritier d’Abou Dhabi, ont commencé leur contact avant même la deuxième guerre du golfe Persique en 1991.

À ce moment-là, Mohammed ben Zayed a permis à Clarke d’autoriser l’usage de l’espace aérien des Émirats pour bombarder l’Irak et lui a octroyé des milliards de dollars pour soutenir les agissements des États-Unis destinés à expulser l’armée de Saddam Hussein du Koweït.

Ce qu’a fait Mohamed ben Zayed à ce moment-là a largement contribué dans la destruction de l’Irak pendant les dernières décennies alors que les Émirats figurent actuellement parmi les pays qui prétendent compatir aux souffrances de la nation irakienne.

Richard Clarke a déclaré lors d’une interview que le projet DREAD avait pour mission de lutter contre le terrorisme alors que ces propos sont loin d’être réels : ni les États-Unis ni les Émirats arabes unis ne cherchent à combattre Daech, Al-Qaïda et les terroristes takfiristes, car ces groupes sont en effet une pure créature des Américains, des Émiratis, des Saoudiens et des Israéliens.

Bien que l’unité DREAD soit, par nature, une unité dépourvue de tout principe éthique, l’une des missions qu’elle a accomplies reste toutefois plus honteuse que les autres : en 2017, le courriel de Loujain al-Hathloul, militante saoudienne des droits de la femme et figure des médias sociaux, a été piraté par les Émirats avant qu’elle ne soit arrêtée et rendue à l’Arabie saoudite. Cet événement trahit la ligne de conduite d’Abou Dhabi et la manière dont il néglige l’humanité.

Ce n’est pas la première fois que les Émirats arabes unis comptent sur aide et assistance de leur allié américain pour mener leurs activités d’espionnage.

Les Émirats ont également mis sur pied une autre unité secrète destinée à espionner l’Iran, le Qatar, la Turquie, Oman et des activistes des droits de l’Homme. Personne ne sait encore comment toutes ces campagnes d’espionnage profiteront à Mohammed ben Zayed.