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Le STC soutenu par les EAU au Yémen, « ami secret » d’Israël

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Selon un article paru dans Israel Today, le Conseil de transition du Sud (STC), un groupe séparatiste yéménite soutenu par les EAU, est « l’ami secret » d’Israël.

“Ami secret d’Israël au Yémen” est le titre de cet article qui démontre par la suite que l’ami secret en question est bel est bien le gouverneur de la province d’Aden.

“Ce nouvel ami est le nouveau gouvernement au sud du Yémen dirigé par Aïdarous al-Zoubaïdi, gouverneur de la province d’Aden”, écrit Israel Today.

“Depuis quelques semaines, le gouvernement d’Aïdarous al-Zoubaïdi établit des contacts avec le régime israélien. D’ailleurs, Al-Zoubaïdi avait auparavant parlé de ses “interactions positives” avec Israël, ce qui a étonné beaucoup de personnes en Israël. Des Israéliens ont pour leur part envoyé des messages de félicitation à la nouvelle autorité autonome du sud du Yémen, tandis que différentes sources israéliennes ont laissé entendre que Tel-Aviv se préparait à des réunions confidentielles avec le nouveau gouvernement du Sud yéménite.”

Le journal israélien ne manque pas de rappeler que “ce nouveau gouvernement a été formé il y a quelques semaines à huis clos au Moyen-Orient “, et qu’il est dirigé par le Conseil de transition du sud et son chef, Aïdarous al-Zoubaïdi.

Cette instance sécessionniste a été formée “à la frontière de l’un des plus importants détroits stratégiques de la région, c’est-à-dire, près de Bab el-Mandeb, dans un endroit entre la mer Rouge et le golfe d’Aden”, comme l’indique le journal.

Hani Bin Briek, le vice-président du STC, a affirmé sur Twitter que « les Arabes et les Israéliens s’accordent sur une solution à deux États, et les pays arabes normalisent leurs relations avec Israël ».

Le leader du mouvement Houthi, a mis en garde l’Arabie Saoudite et les EAU contre une normalisation avec Israël. « L’Arabie Saoudite et les EAU se rangent du côté d’Israël, qui est le principal ennemi du monde musulman », a déclaré Abdul-Malik Al-Houthi dans un discours télévisé diffusé en direct de la capitale yéménite Sanaa. Le leader Houthi a déjà souligné que le Yémen soutien les Palestiniens contre l’occupation israélienne.

Les séparatistes du Conseil de transition du sud (STC) ont pris le contrôle de l’île stratégique yéménite de Socotra, située au large d’Aden dans l’océan Indien, et qui était aux mains de forces progouvernementales, ont indiqué des responsables des deux parties.

Cette opération approfondit la crise entre le gouvernement et les séparatistes du Sud qui n’arrivent pas à appliquer un accord de partage du pouvoir dans les zones échappant encore au contrôle des rebelles Houthis, au pouvoir dans une bonne partie du nord du Yémen, dont la capitale Sanaa.

Un haut responsable du STC, Salem Abdallah al-Socotri, a félicité les forces dépendant du conseil pour avoir « normalisé la situation » à Socotra, dans un communiqué publié tard samedi.

Le STC indique avoir commencé à appliquer le statut d’autonomie à Socotra. Les séparatistes, basés à Aden, avaient proclamé l’autonomie du Sud le 26 avril après l’effondrement d’un accord de paix avec le gouvernement, compliquant le conflit dans ce pays dévasté par plus de cinq ans de guerre.

De son côté, un porte-parole du gouvernement qui contrôlait jusqu’ici l’île, a dénoncé « un complot » à Socotra et souligné son rejet du fait accompli dans l’île, dans une déclaration publiée samedi soir par l’agence de presse officielle Saba.

Selon des sources militaires séparatistes, les forces du STC ont pris le contrôle samedi de l’île à l’issue d’une opération déclenchée vendredi et qui n’a provoqué que des affrontements limités avec les forces progouvernementales.

Les forces séparatistes sont entrées samedi à Hadibou, capitale de Socotra, et y ont établi des points de contrôle, selon les mêmes sources.

Le STC et le gouvernement sont en principe alliés au sein de la coalition militaire menée depuis 2015 par l’Arabie saoudite contre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.

Les séparatistes, farouchement hostiles aux islamistes, ont indiqué que les forces pro gouvernementales basées sur l’île étaient composées en grande partie de partisans d’Al-Islah, parti islamiste allié au président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Cette hostilité du STC vis-à-vis des islamistes est partagée par les Émirats arabes unis qui ont formé les unités combattantes et de sécurité des séparatistes et continuent de les soutenir. Les Émirats sont pourtant aussi un pilier de la coalition militaire internationale -menée depuis 2015 par l’Arabie saoudite- qui appuie le gouvernement yéménite dans sa guerre contre les rebelles Houthis, mais ils ont pris leurs distances avec le président Hadi.

L’île, située dans l’océan Indien à quelque 350 km de la ville portuaire d’Aden, tire son importance stratégique de sa position face à la Corne de l’Afrique, non loin du détroit de Bab al-Mandeb, qui commande l’entrée sud de la mer Rouge, et aux abords d’importantes routes commerciales maritimes. Socotra, souvent appelée “Galapagos de la mer d’Arabie”, a une biodiversité exceptionnelle avec une faune et une flore en grande partie endémiques

Cette guerre dans la guerre a compliqué un conflit qui, en une demi décennie, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué, selon l’ONU, la pire crise humanitaire en cours dans le monde.