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L’ONU exhorte « les forces étrangères et les mercenaires » à quitter la Libye

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé vendredi dans une déclaration approuvée à l’unanimité « le retrait sans plus tarder de toutes les forces étrangères et des mercenaires de Libye », en saluant la validation mercredi par le Parlement du nouveau gouvernement unifié.

La déclaration a été approuvée à l’unanimité. Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé, vendredi 12 mars, « le retrait sans plus tarder de toutes les forces étrangères et des mercenaires de Libye », en saluant la validation mercredi par le Parlement du nouveau gouvernement unifié.

« Le Conseil de sécurité appelle toutes les parties à appliquer pleinement l’accord de cessez-le-feu (du 23 octobre) et exhorte les États membres à respecter et à soutenir la pleine application de l’accord », précise cette déclaration.

Selon l’ONU, environ 20 000 militaires et mercenaires se trouvaient encore fin 2020 en Libye et aucun mouvement de retrait n’a été constaté à ce jour.

« Le Conseil de sécurité appelle au plein respect de l’embargo des Nations unies sur les armes par tous les États membres, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité », indique aussi le texte.

Cet embargo imposé depuis 2011 est violé régulièrement depuis des années selon les experts de l’ONU chargés de son contrôle. Leur prochain rapport annuel est attendu dans les jours à venir. Dans le passé, ces experts ont notamment dénoncé la présence en Libye de mercenaires russes, de troupes turques et de groupes armés composés de Syriens, Tchadiens ou Soudanais.

« Le Conseil de sécurité reconnaît la nécessité de planifier le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés, la réforme du secteur de la sécurité et de mettre en place une architecture de sécurité inclusive et dirigée par des civils pour l’ensemble de la Libye », ajoute la déclaration.

La Libye, riche en pétrole, a été plongée dans le chaos après qu’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011 a renversé le dictateur de longue date Moammar Kadhafi et divisé le pays entre un gouvernement soutenu par l’ONU à Tripoli et des autorités rivales basées dans l’est du pays, chaque camp étant soutenu par un ensemble de milices locales ainsi que par des puissances régionales et étrangères.

En avril 2019, Haftar et ses forces, soutenues par l’Égypte et les Émirats arabes unis, ont lancé une offensive pour tenter de prendre Tripoli. Sa campagne s’est effondrée après que la Turquie a intensifié son soutien militaire au gouvernement soutenu par l’ONU avec des centaines de soldats et des milliers de mercenaires syriens.

L’accord de cessez-le-feu d’octobre prévoyait le retrait de toutes les forces étrangères et de tous les mercenaires dans un délai de trois mois et le respect d’un embargo sur les armes imposé par les Nations unies, dispositions qui n’ont pas été respectées.

En janvier, les États-Unis ont appelé la Russie, la Turquie et les Émirats arabes unis à cesser immédiatement leurs interventions militaires. La mission russe auprès des Nations unies a déclaré à l’époque qu’il n’y avait pas de personnel militaire « sur le sol libyen », mais n’a pas exclu la possibilité de mercenaires.

L’année dernière, les experts de l’ONU ont déclaré que le Groupe Wagner, une société de sécurité privée russe, avait fourni entre 800 et 1 200 mercenaires à Hifter. Selon des diplomates du Conseil de sécurité, des milliers de mercenaires originaires de Syrie, du Soudan et du Tchad sont également présents en Libye.

La déclaration présidentielle appelle également au « respect total de l’embargo sur les armes », qui a été violé à plusieurs reprises selon les experts.

Une équipe avancée de l’ONU se trouve en Libye, première étape de l’envoi d’observateurs internationaux sous l’égide de l’ONU pour observer le cessez-le-feu. Elle devrait rentrer la semaine prochaine.