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Émirats arabes unis: Appel à libérer un universitaire emprisonné injustement

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Les autorités des Émirats arabes unis doivent libérer immédiatement et sans condition Nasser bin Ghaith, un prisonnier d’opinion dont l’état de santé s’est gravement détérioré, a déclaré le Conseil des Droits de l’Homme et de la Justice.

Nasser bin Ghaith purge une peine de 10 ans de prison pour avoir critiqué les Émirats arabes unis dans des commentaires publiés sur Twitter. Il a été condamné à l’issue d’un procès manifestement inique et motivé par des considérations politiques.

Le 18 août 2015, des agents de sécurité en civil ont arrêté le Dr Bin Ghaith à Abu Dhabi, ont fouillé son domicile et ont saisi ses effets personnels, dont des clés USB. Il était détenu au secret jusqu’à ce qu’il soit enfin traduit devant la Cour suprême fédérale le 4 avril 2016; il a dit à la cour qu’il a été torturé et frappé pendant sa détention et privé de sommeil pendant une semaine.

Le 2 mai 2016, une seconde audience a eu lieu pour examiner les accusations portées contre Dr bin Ghaith à propos de ses messages postés sur internet. Il a déclaré être toujours détenu au secret, un fait qu’il avait déjà porté à l’attention du juge lors de l’audience du 4 avril. Le juge a refusé d’entendre sa plainte pour la seconde fois. Ni sa famille ni son avocat ne savent où il est détenu et les demandes de son avocat afin qu’il reçoivent des visites de sa famille sont constamment rejetées.

Dr bin Ghaith fait partie d’un groupe appelé les « UAE5 » (les 5 des EAU), emprisonné en 2011 et jugé pour avoir « publiquement insulté » les dignitaires des EAU. Le procès a enfreint le droit international relatif aux droits humains et a été vivement critiqué par des groupes de défense des droits humains, y compris par les signataires de cette lettre.

Les accusations dans l’actuelle affaire contre Dr bin Ghaith incluent « acte hostile contre l’État », en référence à une déclaration faite sur Twitter à propos des autorités et du système judiciaire en Égypte. Il a aussi été accusé d’avoir « posté de fausses informations afin de nuire à la réputation et à la stature de l’État et à l’une de ses institutions », à propos d’autres déclarations qu’il a faites sur Twitter, dans lesquelles il affirme qu’il n’a pas bénéficié d’un procès équitable dans l’affaire des « UAE5 ».

Dr bin Ghaith est également accusé d’avoir « posté de fausses informations à propos des dirigeants des EAU et de leurs politiques, d’avoir critiqué de façon offensive la construction d’un temple hindou à Abu Dhabi, et d’avoir incité le peuple des EAU à se tourner contre leurs leaders et le gouvernement »; cette accusation est liée à une déclaration faite sur Twitter visant à promouvoir la tolérance.

Dr bin Ghaith est aussi accusé d’avoir « communiqué et coopéré avec les membres de l’organisation interdite Al Islah », en lien avec des visites et des réunions avec des membres des « UAE94 », un groupe de défenseur-ses des droits humains, critiques à l’égard du gouvernement et de personnes en faveur de réformes, jugés conjointement en 2013 et condamnés à de longue peines de prison. Il est aussi accusé d’avoir « communiqué et coopéré avec » le parti Ummah, interdit aux émirats; cette accusation est basée sur une présentation qu’il a été invité à faire sur l’économie islamique, par un membre du parti Ummah, en tant que professeur d’économie.

Lors de la dernière audience le 2 mai, la cour a ordonné que l’affaire soit ajournée jusqu’au 23 mai, date à laquelle les arguments de la défense seront entendus.