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 Des exactions commises par les milices des Emirats arabes unis contre des Yéménites à Aden

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Le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme a dénoncé ce mardi des exactions des forces de l’ordre dans le sud du Yémen commises contre des Yéménites originaires du nord du pays.

«Nous avons reçu de multiples sources des informations sur des arrestations, des détentions arbitraires, des déplacements forcés, des agressions physiques et des harcèlements, ainsi que sur des pillages et des actes de vandalisme commis par les forces de sécurité contre des centaines d’habitants [originaires] du Nord», a dit Ravina Shamdasani, porte-parole de l’agence de l’ONU, dans un communiqué.

Ces agissements sont commis par des unités dites de la «Ceinture de sécurité», formées et équipées par les Emirats arabes unis, membre de la coalition menée par l’Arabie saoudite qui intervient au Yémen contre les rebelles Houthis, a-t-elle affirmé.

Selon elles, il s’agit de «représailles» menés par ces forces – composées de Yéménites originaires du sud – aux attaques de jeudi et vendredi à Aden et dans la province d’Abyane.

Dirigées contre les unités de la «Ceinture de sécurité», ces attaques, dont l’une a été revendiquée par les rebelles Houthis, ont fait au total 68 morts, en majorité des forces formées par les Emirats.

«Selon certaines informations, les forces de sécurité auraient fouillé des hôtels et des restaurants et arrêté des personnes» originaires du nord, notamment dans la ville d’Aden, a ajouté Ravina Shamdasani. Elle a rappelé aux belligérants que «ces arrestations et déplacements forcés violent le droit international».

Depuis plusieurs jours, des informations circulent sur les réseaux sociaux concernant des exactions contre des Yéménites du nord dans le sud du pays.

Le premier ministre yéménite Maïn Abdel Malek Saïd avait dénoncé dimanche ces agissements. Il avait parlé sur Twitter de «violations des droits de citoyens» et mis en garde contre leurs conséquences sur l’unité du pays.

Le Yémen est en guerre depuis plus de quatre ans. Venus du nord, les rebelles Houthis soutenus par l’Iran et maîtres de la capitale Sanaa, tiennent tête aux forces pro gouvernementales appuyées militairement par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Dans le sud où des partisans de l’autonomie revendiquent l’indépendance, le ressentiment est fort contre les Yéménites originaires du nord accusés d’avoir imposé par la force l’unification du pays. Le Yémen du sud était un Etat indépendant jusqu’en 1990.

Le conseiller du ministre de l’Information au sein du gouvernement, Mukhtar Al Rahbi, a accusé les EAU a accusé d’avoir formé et équipé les unités spéciales dites de la « Ceinture de sécurité ».

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a appelé les autorités locales et les appareils sécuritaires des gouvernorats du sud de mettre fin à toute pratique illégale et criminelle.

Le gouverneur de Taiz, Nabil Shamsan, a décidé de créer un comité pour accueillir les personnes déplacées de force des gouvernorats du sud, et  coordonner avec la société civile.

Pour sa part, le vice-président du « Conseil de transition du Sud », favorable à l’indépendance du Yémen du Sud et soutenu par les Émirats arabes unis, Hani ben Brik, proche du prince héritier des EAU Mohammed bin Zayed, a défendu les exactions des forces de l’ordre dans le sud du Yémen commises contre des Yéménites originaires du nord du pay.

Hani ben Brik a publié un tweet dans lequel il justifie  les campagnes menées par les forces de la « ceinture de sécurité » des Emirats à Aden, et accusant des travailleurs dans des restaurants des provinces du nord d’Aden « de célébrer » le meurtre de des soldats.