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Le défenseur des droits humains Ahmed Mansour privé du droit de recevoir des visites

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Des sources ont révélé que le militant des droits de l’homme Ahmed Mansoor, actuellement emprisonné dans la prison d’Al-Sadr, s’est vu refuser tout contact avec sa famille depuis le mois sacré du Ramadan jusqu’à aujourd’hui, sans raison valable.

Les visites sont interdites dans la prison depuis le début de l’épidémie de coronavirus dans le pays.

Le centre émirati pour les droits de l’homme a dénoncé cette mesure en confirmant que le droit du prisonnier à communiquer avec le monde extérieur et à recevoir la visite de sa famille, d’avocats et de médecins est garanti par la loi fédérale n° 43 de 1992 sur la réglementation des établissements pénitentiaires, ainsi que par l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus.

Ahmed Mansoor purge actuellement une peine de 10 ans de prison après avoir été condamné illégalement en mai 2018 pour “atteinte au statut et au prestige des Émirats arabes unis et de leurs symboles, y compris de leurs dirigeants”, en lien avec ses activités pacifiques en faveur des droits humains, notamment de ses posts sur les réseaux sociaux.

Ahmed Mansoor est détenu à l’isolement dans l’aile d’isolement de la prison de Sadr, à Abou Dhabi, dans des conditions épouvantables.

Depuis son arrestation il y a trois ans, le 20 mars 2017, il n’a été autorisé à sortir de sa petite cellule qu’à l’occasion de rares visites familiales et il a pu sortir une seule fois dans une cour à l’extérieur pour faire de l’exercice. En guise de protestation, il a observé deux grèves de la faim, qui ont gravement détérioré son état de santé.

En février 2020, plus de 60 organisations de la société civile, écrivain·e·s et lauréat·e·s du prix Nobel ont fait appel aux autorités des Émirats arabes unis pour qu’elles libèrent les défenseurs des droits humains détenus, à l’occasion du Hay festival d’Abou Dhabi.

La lettre conjointe a été signée par les lauréat·e·s du prix Nobel Wole Soyinka et Ahmed Galai, l’intellectuel Noam Chomsky, l’auteur britannique Stephen Fry et l’auteur égyptien Ahdaf Soueif.

En maintenant Ahmed Mansoor en détention dans des conditions aussi déplorables, les autorités émiriennes bafouent leurs obligations au titre de la Convention contre la torture et du Principe 6 de l’Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement, ainsi que de l’article 2 du Code de procédure pénale des Émirats arabes unis.