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Des députés appellent le MAE à intervenir pour libérer trois militants des droits de l’homme dans le Golfe, dont Ahmed Mansoor

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Des députés britanniques ont appelé le ministre britannique des affaires étrangères (MAE) Dominic Raab à demander la libération des militants des droits de l’homme arbitrairement emprisonnés dans trois pays du Golfe, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn, compte tenu de la menace que représente COVID-19.

Le groupe de députés britanniques, dont Brendan O’Hara, Sir Peter Bottomely, Caroline Lucas et Andy Slaughter ont signé une lettre exprimant leurs préoccupations concernant la situation des détenus et ont demandé au ministère britannique des Affaires étrangères d’intervenir pour assurer la sécurité de trois éminents défenseurs des droits de l’homme qui sont l’activiste Saoudienne Loujain al-Hathloul, l’Émirati Ahmed Mansoor et le Bahreïni Abduljalil Al Singace.

Selon « The Guardian », les députés ont exprimé leur inquiétude pour la situation de l’éminent militant des droits de l’homme Ahmed Mansoor, qui purge une peine de 10 ans de prison dans la prison Al-Sadr des EAU pour « diffusion de fausses informations pour nuire à la réputation des Emirats arabes unis à l’étranger ». Il a été détenu en isolement et n’aurait pas de lit ni d’accès à l’eau. Il a mené des grèves de la faim successives. Sa santé s’est fortement détériorée.

« Avec Brexit, il est primordial que les droits de l’homme soient au centre de la politique étrangère britannique. Le gouvernement a trop souvent fermé les yeux sur le sort des défenseurs des droits de l’homme emprisonnés dans le Golfe et avec COVID-19 qui représente maintenant une menace pour leur vie, il est temps de prendre position et d’appeler à leur libération immédiate », a déclaré le député Brendan O’Hara, président de l’APPG sur les droits de l’homme et la démocratie dans le Golfe.

Des sources ont révélé que le militant des droits de l’homme Ahmed Mansoor, actuellement emprisonné dans la prison d’Al-Sadr, s’est vu refuser tout contact avec sa famille depuis le mois sacré du Ramadan jusqu’à aujourd’hui, sans raison valable.

Les visites sont interdites dans la prison depuis le début de l’épidémie de coronavirus dans le pays.

Le centre émirati pour les droits de l’homme a dénoncé cette mesure en confirmant que le droit du prisonnier à communiquer avec le monde extérieur et à recevoir la visite de sa famille, d’avocats et de médecins est garanti par la loi fédérale n° 43 de 1992 sur la réglementation des établissements pénitentiaires, ainsi que par l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus.

Ahmed Mansoor purge actuellement une peine de 10 ans de prison après avoir été condamné illégalement en mai 2018 pour “atteinte au statut et au prestige des Émirats arabes unis et de leurs symboles, y compris de leurs dirigeants”, en lien avec ses activités pacifiques en faveur des droits humains, notamment de ses posts sur les réseaux sociaux.

Ahmed Mansoor est détenu à l’isolement dans l’aile d’isolement de la prison de Sadr, à Abou Dhabi, dans des conditions épouvantables.

Depuis son arrestation il y a trois ans, le 20 mars 2017, il n’a été autorisé à sortir de sa petite cellule qu’à l’occasion de rares visites familiales et il a pu sortir une seule fois dans une cour à l’extérieur pour faire de l’exercice. En guise de protestation, il a observé deux grèves de la faim, qui ont gravement détérioré son état de santé.

En février 2020, plus de 60 organisations de la société civile, écrivain·e·s et lauréat·e·s du prix Nobel ont fait appel aux autorités des Émirats arabes unis pour qu’elles libèrent les défenseurs des droits humains détenus, à l’occasion du Hay festival d’Abou Dhabi.

La lettre conjointe a été signée par les lauréat·e·s du prix Nobel Wole Soyinka et Ahmed Galai, l’intellectuel Noam Chomsky, l’auteur britannique Stephen Fry et l’auteur égyptien Ahdaf Soueif.

En maintenant Ahmed Mansoor en détention dans des conditions aussi déplorables, les autorités émiriennes bafouent leurs obligations au titre de la Convention contre la torture et du Principe 6 de l’Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement, ainsi que de l’article 2 du Code de procédure pénale des Émirats arabes unis.