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The Daily Beast: un réseau virtuel chargé d’améliorer l’image des EAU

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Le journal américain, The Daily Beast a révélé l’existence d’un réseau composé de 19 personnalités virtuelles, actif durant l’année passée, ayant publié des articles sur les réseaux sociaux, pour flatter les Emirats arabes unis (EAU) et attaquer le Qatar, la Turquie, l’Iran et des groupes en Irak et au Liban.

Le journal indiqua, lors d’un article publié hier lundi, “qu’une personnalité nommée “Raphael Badani” se présenta comme consultant géopolitique et spécialiste qui expose des informations précises sur la situation au Moyen-Orient, propose des idées pour limiter l’extension iranienne en Irak et attirer les investissements et qui parle aussi de la stabilité à Dubaï, alors qu’il n’est d’autre qu’un personnage virtuel”.

Badani, le bout du fil de l’enquête

The Daily Beast signala que “le présumé Badani avait écrit pour des médias américains conservateurs, comme le Washington Examiner et le Real Clear Markets” et qu’il était le “chef d’une rubrique à Newsmax”, indiquant “il affichait une photo qu’il avait volée depuis les rédactions du fondateur de la compagnie Bissan Diego” et que “son dossier professionnel sur LinkedIn, où il se présentait comme étant diplômé de l’université George Washington, était complètement faux”.

“Badani faisait partie d’un réseau composé de 19 personnalités virtuelles, qui s’étaient actives l’année dernière à publier plus de 90 articles et 46 différentes publications, tous félicitant les EAU et attaquant le Qatar et la Turquie”, ajouta le journal.

Il indiqua par la suite : “Après l’enquête lancée par l’équipe de The Daily Beast, le magazine Washington Examiner a lancé à son tour une enquête, suite à laquelle il a supprimé un article de Badani, tout en notant sur son site : “L’article fut supprimé après avoir enquêté sur la source et l’auteur””.

Twitter est aussi concerné

Le journal signala également : “Après que The Daily Beast ait partagé les résultats de ses enquêtes, concernant la manipulation de la plateforme et les messages indésirables, Twitter a suspendu le compte de Badani, ainsi ceux de 15 autres personnes”.

Il indiqua: “un des porte-parole de Twitter lui avait affirmé qu’il avait fait appel à la technologie, à la révision humaine, aux partenariats qu’il tenait avec les chercheurs et aux ONG indépendantes, pour travailler à définir les manipulations et à entreprendre les mesures nécessaires”.

“Twitter déclara que s’il trouvait des activités ou des opérations soutenus par des pays, il révélera les résultats après une enquête approfondie”, ajouta le journal.

L’histoire du réseau virtuel

“Le réseau était lié par une série de comportement similaire, les comptes furent fondés en mars et en avril 2019 et ses propriétaires se sont présentés comme étant des consultants, des politiciens et des journalistes indépendants vivant en Europe, affichant des cartes professionnelles falsifiées ou volées”, avait détaillé le journal.

Il signala que “le réseau s’était rapidement étendu, centrant ses activités sur le Moyen-Orient” et indiqua qu’en février, deux sites ; Ain Arabya et Fares al-Aan, furent crées et avaient bénéficié de partenariats et de sponsors”.

“Ain Arabya s’est présenté comme étant un fort anti intoxes, mais l’ironie de l’histoire se veut que les deux sites partagent le même compte sur les statistiques de Google. Ils sont liés par des codes communs et sembles truqués”, avait continué le journal.

The Daily Beast nota également que “le site Fares al-Aan tenait une adresse virtuelle à Londres, que son numéro de téléphone affiché ne répondait pas et que les deux rédacteurs qu’il indique (Sherif Oneal et Taymour Houl) ne figuraient pas sur les registres Internet ou sur les travaux journalistiques”.

En consultant les deux sites, on constate qu’ils sont désactivées au moment de la rédaction de ce rapport.

Le Qatar, la cible principale

Plus loin dans son enquête, The Daily Beast indiqua que le réseau s’est activé à rédiger des articles attaquant le Qatar et l’Iran, à travers des médias en Amérique du nord, en Israël, et en Asie”.

“La plupart des articles partagés sur les deux sites attaquaient le Qatar, la chaîne al-Jazeera et le soutien turc accordé au GNA libyen”, précisa le journal, en signalant que “la ligne éditoriale des deux sites était fixe, et qu’elle appelait à ce que plus de sanctions soient imposées à Téhéran, et à ce que la pression internationale soit utilisée pour affaiblir les alliés de l’Iran au Liban et en Irak”.

Le journal indique aussi que les invités reçus par les deux sites étaient toujours “ des plus grands fans des EAU, de la flexibilité perfectionnée du pays, de sa lutte héroïque contre le coronavirus, de ses exceptionnelles relations diplomatiques engagées avec l’Union européenne, et de son formidable soutien affiché pour l’égalité des sexes à travers Expo 2020, qui sera organisé bientôt à Dubaï”.

Les faux comptes

“Les comptes Twitter des membres du réseaux n’avaient pu collecter qu’une dizaine de followers”, nota le journal, en signalant que “leurs propriétaires avaient utilisé un cocktail de photos symboliques volées et truquées”.

Il affirma cependant que “les personnalités virtuelles étaient facilement traçables, principalement en enquêtant sur les diplômes universitaires qu’ils prétendent avoir”.

Le journal raconte avoir sollicité les groupes où les personnalités auraient pu être, et affirme : “tous sans exception ont nié la présence des noms que nous cherchions et ont affirmé qu’aucun ne figurait sur leur base de données”.

Le journal raconte avoir sollicité les groupes universitaires où les personnalités signalent avoir fait partie, et affirme : “Tous sans exception ont nié la présence des noms que nous cherchions et ont affirmé qu’aucun ne figurait sur leur base de données”.

Courrier arabe