Un responsable libyen à l’ONU: La Libye refuse l’ingérence des EAU dans les dialogues politiques
Le représentant de la Libye à l’ONU, Taher Al-Sunni, a déclaré que son pays n’acceptait plus la participation des EAU à ses dialogues politiques, lors de son discours à la session du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Libye à New York, mercredi.
« Les EAU soutiennent la tentative de coup d’Etat manquée en Libye, et cela menace la paix et la sécurité internationales », a-t-il expliqué. « nous n’acceptons plus sa présence dans nos dialogues politiques ».
En mai, un rapport confidentiel de l’ONU publié en partie par certains médias américains a révélé que les EAU avaient établi un pont aérien pour fournir des armes à leur allié en Libye, Khalifa Haftar. Le maréchal a reçu des hélicoptères et des drones pour améliorer les capacités de sa milice.
Le représentant de la Libye a également condamné les « menaces » du président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi d’interférer dans la question libyenne et de militariser les tribus locales.
« Certains pays ont lancé des initiatives unilatérales irréalistes sans aucune contribution des parties concernées, en faisant des déclarations et en menaçant d’intervenir directement », a noté M. Al-Sunni. Nous condamnons et rejetons totalement le tracé de « lignes rouges » sur notre territoire, ainsi que les menaces d’armer les jeunes de nos tribus pour qu’ils combattent leurs frères en Libye sous prétexte de préserver la sécurité nationale de l’Égypte ». Il a souligné que la Libye fera face à toute attaque avec fermeté et force.
Le 20 juin, Al-Sisi a déclaré dans un discours télévisé que l’armée égyptienne peut effectuer « des missions militaires extérieures si nécessaire », et a affirmé que « toute intervention directe en Libye a une légitimité internationale ». Cette déclaration a suscité l’indignation en Libye et a suscité des critiques internationales.
Suite aux victoires des forces loyales au gouvernement d’accord national contre la milice de Haftar, l’Egypte a récemment lancé la « Déclaration du Caire pour résoudre la crise libyenne ». Cette déclaration a été fermement rejetée par l’Assemblée nationale libyenne et d’autres gouvernements.
