Amnesty International appelle les EAU à protéger les détenus contre la propagation du COVID-19
Amnesty International a exprimé sa préoccupation face à la situation des prisonniers d’opinion aux Émirats arabes unis, surtout après l’interdiction des visites familiales à cause de la pandémie du COVID-19 .
L’organisation internationale a averti sur son compte Twitter des préoccupations croissantes concernant la santé du militant des droits humains Ahmed Mansour, des détenus Abdul Rahman Shoman, du Libanais Ahmad Sobh et de l’Omani Abdullah_ Al-Shamsi, d’autant plus que des informations ont été reçues des familles des deux derniers sur leur infection par Covid 19
De graves craintes pour la santé d’Ahmed Mansoor, Abdallah al-Shamsi, AbdelRahman Chouman,et Ahmed Sobeh alors que la nouvelle des cas COVID19 à la prison d’al-Wathba circule.Les visites des familles et les appels téléphoniques ont été interrompues . Les EAU doivent être transparents sur la situation dans leurs prisons, a averti l’organisation internationale.
Hier, des sources ont révélé une nouvelle infection par le virus COVID-19 dans la cellule 6 de la prison d’Al-Wathba, pour le citoyen jordanien, Bahaa Adel Salman Matar, qui est accusé de publication d’une vidéo insultante d’un pays voisin. Il purge une peine de 10 ans de prison à compter du début du 14 octobre 2015.
Face au Coronavirus, Amnesty International a appelé les autorités aux Émirats arabes unis à libérer immédiatement les prisonniers d’opinion dans les prisons.
Amnesty a souligné que le militant des droits de l’homme, Ahmed Mansoor a observé un jeûne continu, n’intégrant que des liquides pour protester contre ses conditions de détention.
En mauvaise santé et privé des soins médicaux nécessaires dans la prison d’Al Razeen où il était incarcéré, le défenseur des droits humains, économiste et éminent universitaire Dr. Nasser bin Ghaith souffre d’hypertension artérielle.
Amnesty International a déclaré que ces conditions augmentent le risque d’infection par le virus pour Mansoor, Bin Ghaith et d’autres prisonniers d’opinion dans les prisons des Émirats.
L’organisation internationale a également souligné que d’autres prisonniers sont exposés au risque de propagation au Coronavirus, notamment les prisonniers d’opinion, Amina Al Abdouli et Maryam Al Balushi.
Alors que la propagation du Coronavirus se poursuit et le nombre alarmant d’infections dans le monde augmente, le Centre émirati des droits de l’homme (CEDH) exprime sa profonde inquiétude concernant la vie des détenus dans les prisons emiraties et demande leur libération immédiate.
Les prisonniers sont déjà détenus dans des conditions inhumaines marquées par les mauvais traitements, la torture, le refus de soins médicaux, les cellules surpeuplées et les mauvaises conditions d’hygiène qui font des prisons un terrain fertile pour la propagation de COVID-19.
Le centre a appelé les autorités à libérer les détenus âgés de plus de 60 ans, les détenus atteints de maladies chroniques qui sont vulnérables à la maladie. Elles devraient également libérer les prisonniers politiques qui sont derrière les barreaux pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression.
La CEDH met en garde contre les conséquences “catastrophiques” de la négligence du danger posé par le Coronavirus. Le gouvernement des EAU doit prendre des mesures rapides pour empêcher le désastre dans ses prisons. En vertu du droit international des droits de l’homme, comme l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus des Nations unies (également connu sous le nom de “Règles Nelson Mandela”), il est obligatoire de travailler sérieusement pour sauver la vie des prisonniers.
Le centre a appelé les autorités à prendre les mesures nécessaires pour sauver la vie des détenus, conformément au droit international des droits de l’homme pour empêcher la propagation du Covid-19 à l’intérieur des centres en améliorant les conditions sanitaires et en fournissant aux détenus les moyens de prévenir les maladies.
Il a exhorté également les autorités à libérer immédiatement et sans condition tous les militants et défenseurs des droits de l’homme détenus et ceux qui sont exposés à un risque accru de contamination par le Covid-19.
