AOHR UK appelle les Émirats arabes unis à libérer le défenseur des droits de l’homme Ahmed Mansour
L’Organisation Arabe pour les Droits de l’Homme au Royaume-Uni (AOHR UK) lance une campagne pour mettre fin à la détention arbitraire du défenseur des droits de l’homme émirati Ahmed Mansour, emprisonné dans des conditions inhumaines qui violent les normes internationales pour le traitement des prisonniers.
Ahmed Mansour purge actuellement une peine de 10 ans de prison après avoir été condamné illégalement en mai 2018 pour “atteinte au statut et au prestige des Émirats arabes unis et de leurs symboles, y compris de leurs dirigeants”, en lien avec ses activités pacifiques en faveur des droits humains, notamment de ses posts sur les réseaux sociaux.
Le 31 décembre 2018, la Cour suprême fédérale, juridiction de dernier ressort dans les affaires de sûreté de l’État, a confirmé cette peine.
L’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus a été adopté par les Nations unies en 1955. Elles constituent les directives fondamentales et universelles pour le traitement adéquat des prisonniers. Elles sont aujourd’hui connues sous le nom de « Règles Mandela ».
L’AOHR UK considère que le traitement que Mansour a reçu de la part des autorités émiraties est loin – et délibérément – de ces conditions minimales acceptables.
Les experts des Nations unies avaient déclaré : « M. Mansour a été maintenu en isolement, et dans des conditions de détention qui violent les normes internationales fondamentales des droits de l’homme et qui risquent de porter un coup irréparable à la santé de M. Mansour ».
Les Règles Mandela stipulent que « l’isolement cellulaire ne doit être utilisé que dans des cas exceptionnels, en dernier recours, pour une durée aussi courte que possible et sous réserve d’un examen indépendant, et uniquement sur autorisation d’une autorité compétente ».
Mansour est détenu en isolement depuis son arrestation.
Selon HRW, depuis son arrestation, les autorités des Émirats ont détenu Mansour dans une cellule minuscule et au secret, l’ont privé de lecture, de lit, de matelas et d’autres nécessités de base. Il est également privé de contacts réels avec les autres détenus ou avec le monde extérieur, y compris de visites régulières ou de conversations téléphoniques avec sa femme et ses quatre fils, en violation évidente des droits des détenus définis par le droit international, que les EAU prétendent faussement soutenir.
L’AOHR UK appelle également tous les militants, journalistes, blogueurs, médias, défenseurs des droits de l’homme à écrire sur Ahmed Mansoor et exhorte la communauté internationale et les organes des Nations unies à faire pression sur les autorités des EAU pour qu’elles le libèrent immédiatement.
