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 Avocate jordanienne: les EAU commettent des crimes de guerre au Yémen

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L’avocate jordanienne et militante des droits de l’homme Inas Zayed a accusé les Emirats arabes unis de commettre des crimes de guerre, voire, dans certains cas, des crimes contre  l’humanité, appelant la Cour pénale internationale à intervenir pour demander des comptes aux responsables.

« Ce qui se passe au Yémen représente des crimes de guerre, voire, des crimes contre l’humanité commis par des forces émiriennes et des milices alliées à Abou Dhabi contre des civils yéménites », a-t-elle déclaré lors d’un entretien téléphonique avec la chaîne Yémen Youth.

Elle a souligné que « des assassinats intentionnels, de la torture et des attaques directes contre des civils ont été enregistrés. »

Elle a ajouté que ce qui se passe au Yémen « représente une sorte de criminalité excessive » de la part des parties au conflit, en particulier des Émirats arabes unis, avec le silence de la communauté internationale.

« Il faut prendre des mesures sérieuses à l’égard des assassinats et des exécutions et arrêter les personnes impliquées dans ces crimes », a-t-elle insisté.

Zayed a également souligné la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations Unies de renvoyer devant la Cour pénale internationale les personnes impliquées dans ces crimes contre des civils yéménites afin de les punir et de les tenir pour responsables.

L’avocate et militante des droits de l’homme a mis en garde contre  l’afflux continu d’armes dans le pays.

Le ministère yéménite des Droits de l’homme a annoncé qu’il disposait d’un enregistrement vidéo montrant les scènes d’exécutions, de tortures et de liquidations commises par les forces du Conseil de transition sud, soutenues par les Émirats arabes unis, contre des soldats blessés des forces gouvernementales yéménites dans des hôpitaux.

Le gouvernement yéménite a officiellement demandé une réunion du Conseil de sécurité sur les raids des Émirats arabes unis.

Abdallah al-Saadi, le représentant permanent à l’ONU du gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi (reconnu par la communauté internationale) a affirmé que « sans le soutien total des Émirats Arabes Unis, cette rébellion n’aurait pas eu lieu », en référence à la prise de la ville d’Aden au sud du Yémen par les séparatistes du Conseil de transition du sud (STC), un acte qui a été perçu par un « coup d’État » par le gouvernement loyaliste.

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit jeudi, dans une déclaration adoptée à l’unanimité, «particulièrement préoccupé» par la situation dans le sud du Yémen, en réclamant à toutes les parties de «préserver l’intégrité territoriale du pays».

Dans son texte, le Conseil de sécurité demande «la reprise de négociations globales, sans tarder, sur les arrangements politiques et de sécurité nécessaires pour mettre un terme au conflit et renouer avec une transition pacifique».

Depuis les accords de Stockholm en décembre, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, n’a pas été en mesure de réunir à nouveau les belligérants pour tenter de progresser vers la paix.

Le Conseil de sécurité «est favorable à un règlement politique négocié dans le cadre duquel toutes les parties puissent participer à un dialogue sans exclusive permettant de régler les différends et de répondre aux préoccupations légitimes de tous les Yéménites, y compris dans le Sud», précise sa déclaration.

Jeudi, le gouvernement yéménite a accusé les Émirats d’avoir mené des frappes contre ses troupes à Aden, en soutien aux séparatistes qui ont dit avoir pris le contrôle de cette grande ville du sud du pays.

«Le gouvernement condamne les bombardements des Emirats contre ses troupes à Aden, la capitale provisoire et à Zinjibar», chef-lieu de la province proche d’Abyane, a déclaré sur Twitter Mohammed Al-Hadhrami, vice-ministre des affaires étrangères du gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale.

Ces bombardements ont fait des morts et des blessés parmi les civils et les forces du gouvernement, a ajouté le responsable yéménite, en rejetant sur les Emirats «la responsabilité de cette agression violant la loi internationale».

Hadhrami n’a pas précisé la date de ces bombardements, mais des habitants d’Aden ont déclaré avoir entendu des bruits de raids aériens mercredi lorsque les forces du gouvernement entraient dans la ville.

Le responsable yéménite a appelé l’Arabie saoudite, qui conduit la coalition soutenant son gouvernement et à laquelle appartiennent les Emirats, à soutenir «la légalité yéménite et à mettre fin à cette escalade illégale et injustifiée».

Jeudi, les séparatistes ont de nouveau pris le contrôle de la ville d’Aden, deuxième ville du pays, après des affrontements avec les forces gouvernementales qui l’avaient prise la veille.

Le ministère de la Défense du Yémen a vivement critiqué les Emirats arabes unis (EAU) pour avoir lancé des frappes aériennes qui ont tué et blessé environ 300 soldats des troupes gouvernementales yéménites.

«Le ministère de la Défense condamne les bombardements aériens lancés par les EAU contre les forces du gouvernement légitime dans la banlieue d’Aden et dans la ville de Zinjibar (…), dans le sud du pays », a déclaré le ministère dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle Saba.

Les EAU ont lancé une dizaine de frappes aériennes à Aden et à Abyan depuis mercredi soir, et d’autres frappes sont encore en cours, ajoute le communiqué.

Dans un autre développement survenu jeudi, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite a pris pour cible un convoi militaire des forces gouvernementales yéménites près d’Aden.

Les frappes de la coalition ont détruit les véhicules blindés du convoi, faisant environ 25 morts et de nombreux blessés, a indiqué une source anonyme au sein des forces de sécurité.

Le ministère yéménite des Affaires étrangères a appelé le gouvernement saoudien «à soutenir le gouvernement légitime et à mettre fin à l’escalade militaire illégale et injustifiée orchestrée par les séparatistes du Sud »

Mercredi, le camp gouvernemental avait remporté la bataille en reprenant le contrôle d’Aden, que les séparatistes avaient conquise le 10 août à l’issue de vifs combats ayant fait au moins 40 morts. Le gouvernement yéménite avait alors accusé les Emirats d’avoir favorisé un «coup d’Etat» à Aden.

Les Émirats sont l’un des piliers de la coalition militaire commandée par l’Arabie saoudite et intervenue en 2015 au Yémen pour aider le pouvoir face aux rebelles Houthis qui s’étaient emparés de vastes pans du territoire, y compris la capitale Sanaa. Les Houthis sont perçus comme des alliés de l’Iran, grand rival régional de Ryad.

De violents combats ont en effet éclaté autour d’Aden entre les forces du gouvernement yéménite et le Conseil de transition du Sud (STC), un groupe séparatiste lui aussi allié à la coalition dirigée par l’Arabie saoudite contre les rebelles houthis bénéficiant du soutien iranien.

Le Yémen a plongé dans la guerre civile en 2014, lorsque les rebelles houthis ont envahi une grande partie du pays et se sont emparés de toutes les provinces du nord, dont la capitale, Sanaa.