La société cotée en bourse Arabtec Holding a enregistré une perte nette de 774,5 millions de dirhams (210,9 millions de dollars) en 2019, contre un bénéfice de 256,3 millions de dirhams en 2018, a indiqué dimanche la société de construction.
Arabtec, qui a participé à la construction du Louvre d’Abou Dhabi, a enregistré sa première perte annuelle depuis 2016, selon les données de Refinitiv.
La société a attribué cette perte à son activité principale de construction, citant un ralentissement du secteur immobilier où les nouveaux projets lancés ont été limités.
D’autres unités commerciales, notamment les secteurs de l’industrie et de l’ingénierie, sont restées rentables, a-t-elle déclaré.
Les revenus ont chuté de 21% à 7,78 milliards de dirhams et le directeur financier du groupe, Adel Al-Wahedi, a démissionné.
La société a également déclaré qu’elle travaillait en étroite collaboration avec les « principaux prêteurs » pour aligner sa dette sur ses besoins commerciaux et qu’elle réduisait ses coûts en diminuant ses effectifs.
Dubaï a enregistré 15 516 transactions de propriétés résidentielles d’une valeur inférieure à 1 million de Dhs en 2019, selon un rapport de Property Finder.
Les transactions de faible valeur représentaient 41 % des 37 788 transactions résidentielles totales en 2019 dans l’émirat.
La valeur totale des transactions immobilières à Dubaï était de 16,7 milliards de dirhams (4,55 milliards de dollars) en janvier, contre 28,3 milliards de dirhams (7,7 milliards de dollars) en décembre.
Dubaï doit suspendre tous les nouveaux logements pour une période d’un ou deux ans. Une telle mesure est nécessaire pour éviter un désastre économique. L’offre excédentaire persistante sur le marché immobilier peut avoir des conséquences désastreuses, a déclaré Hussain Sajwani, président de Damac Properties, l’une des plus grandes entreprises de construction à Dubaï, à Davos.
Sajwani a souligné qu’il fallait maintenant s’attaquer au problème, ce qui permettrait d’évoluer. Toutefois, en cas d’échec, Dubaï assisterait à une catastrophe.
D’autres cadres ont précédemment insisté sur une restriction de l’activité de construction à Dubaï. Le secteur immobilier local a atteint son apogée il y a cinq ans, mais est depuis lors confronté à une érosion constante. Les prix de l’immobilier ont chuté d’environ 30%. Les prévisions d’un rebond ne se sont jamais concrétisées.
Selon le courtier immobilier Jones Lang LaSalle (JLL), les promoteurs construiront environ 30.000 nouveaux logements à Dubaï cette année, soit le double de la demande dans la ville du Golfe.
“Damac a considérablement réduit le nombre de nouveaux projets au cours des deux dernières années3, a déclaré Sajwani. “La société se concentrera sur la vente de ses stocks existants. Néanmoins, le promoteur achèvera 4.000 maisons cette année et 6.000 autres en 2020.
Sajwani a averti que le fait d’ignorer l’offre excédentaire pourrait causer des ennuis aux banques de la ville. La baisse de la valeur des maisons entraînerait inévitablement une augmentation des créances douteuses et des provisions plus importantes contre les défauts de paiement, ce qui affecterait la rentabilité.
“L’effet domino est ridicule, car l’économie de Dubaï repose beaucoup sur la propriété”, a-t-il déc
Dubaï a annoncé dimanche un budget 2020 prévoyant les dépenses les plus élevées de son histoire dans le but de stimuler l’économie en berne et préparer l’émirat à accueillir l’Exposition universelle.
Les dépenses ont été estimées à 18,1 milliards de dollars (16,1 milliards d’euros), soit 17% de plus qu’en 2019, selon un communiqué du gouvernement.
Cette augmentation intervient au moment où les autorités s’efforcent de relancer le secteur clé de l’immobilier qui est en recul depuis 2014.
Les recettes devraient également augmenter de 25% à 17,4 mds USD (15,5 mds EUR), dont environ 94% provenant de sources non pétrolières, Dubaï étant le seul des sept émirats du Golfe à ne pas dépendre des revenus des hydrocarbures.
Mais le budget prévoit également un déficit de 0,7 mds USD (0,6 mds EUR). Il a déjà été en déficit ces trois dernières années.
Connu notamment pour la Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde, Dubaï organise l’Expo 2020 dont l’ouverture est prévue en octobre. L’émirat table sur 25 millions de visiteurs pour cet évènement devant durer six mois, dont beaucoup de touristes étrangers.
En 2018, la croissance économique de Dubaï a chuté à 1,94%, soit près de 50% de moins que l’année précédente, le pire taux de la décennie, en raison principalement de la faiblesse du secteur immobilier et de celle des dépenses publiques.
La croissance au cours du premier semestre 2019 a légèrement augmenté à 2,1%, tandis que le commerce extérieur non pétrolier a bondi de 6% pour atteindre 278 mds USD (248 mds EUR) au cours des neuf premiers mois de l’année, selon des chiffres officiels.
Selon Bloomberg, Dubaï connaît ‘un ralentissement de la croissance immobilière après une offre excédentaire des promoteurs, poussant les entreprises d’investissement à suspendre les nouvelles constructions.
La construction d’un immense aéroport, conçu pour être l’un des plus grands au monde, a été suspendue. Le souverain de Dubaï, cheikh Mohammed ben Rached Al-Maktoum, a annoncé la création d’un comité chargé de résoudre la crise que connaît le marché de l’immobilier.
D’après le gouvernement, les transactions immobilières ont connu une baisse de 21,5% en 2018, accompagnée par une diminution des prix de l’immobilier et des loyers depuis mi-2014. Au second trimestre 2019, les prix ont chuté de 5,8%, la onzième baisse d’affilée.
L’état du marché est tel que les promoteurs doivent depuis quelques mois proposer des conditions de paiement plus que favorables à leur clientèle, afin de rester à flot: le coût des acomptes a considérablement baissé (5% contre 25% auparavant) et il est désormais possibilité de payer le reste sur dix ans directement au promoteur, ce qui évite ainsi d’avoir à passer par une banque pour un prêt.
« Même s’ils ralentissent la construction des projets, il y a trop d’appartements vides », a déclaré Garbis Eradian, économiste en chef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à l’Institute of International Finance, basée à Washington.
« Ils doivent proposer de nouvelles forces de croissance telles que l’innovation, la technologie, l’amélioration du capital humain et l’attraction d’un plus grand nombre d’expatriés qualifiés pour la fabrication légère. »