La compagnie pétrolière libyenne accuse les Émirats arabes unis de livrer illégalement du kérosène pour Khalifa Haftar
La compagnie pétrolière nationale de la Libye, National Oil Corporation (NOC), a affirmé, lundi, que les Émirats arabes unis (EAU) distribuaient du kérosène dans les régions contrôlées par les milices du général à la retraite, Khalifa Haftar, accusant ce dernier de l’exploiter pour des fins douteuses.
Lors d’un communiqué, la NOC a dénoncé les importations illégales du kérosène émirati, entreprises les derniers jours par la région de l’est du pays”, signalant avoir informé les Nations unies et le Gouvernement d’union nationale (GNA) et plusieurs autres gouvernements, au sujet de ses violations.
Signé par le PDG de la compagnie, Mustapha Sana Allah, le communiqué indiqua qu’une cargaison de kérosène à bord d’un tanker Gulf Petroleum 4 venu des EAU, fut dernièrement livrée au port de Benghazi, affirmant que “l’acte représentait une claire violation au blocus d’armement imposé par l’ONU en Libye, et aux droits exclusifs reconnu internationalement en faveur de la NOC, concernant les exports de kérosène”.
La NOC expliqua: “Malgré les difficultés qui ont causé la fermeture illégale des structures pétrolières libyennes, nous avons pu fournir suffisamment de kérosène, dans toutes les régions libyennes, y compris dans l’est”.
Elle souligna ainsi: “La seule raison qui pourrait nous pousser à envisager une importation, d’aussi grandes quantités, illégalement et secrètement, c’est le fait de l’utiliser pour d’autres raisons”, accusant les parties libyennes importatrices d’utilisation douteuse, sans donner plus de détails.
En septembre 2019, les EAU ont signé un accord international, affirmant leur soutien total à la NOC, du fait qu’elle soit la seule compagnie indépendante, légitime et neutre au pays.
Aujourd’hui, AbuDhabi semble avoir balancé cet engagement derrière le dos, décidant de continuer à soutenir son allié Khalifa Haftar, quel qu’en soit le prix, comme fut le cas avec la loi d’interdiction d’armement, violée à nombreuses reprises sous le regard silencieux de la communauté internationale et du Conseil de sécurité.