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Le cheikh de Dubaï devrait forcer sa fille de 11 ans à épouser MBS, selon un tribunal britannique

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La Cour d’appel de Londres a tenu une nouvelle session pour examiner l’affaire entre Mohammed ben Rachid Al-Maktoum, Premier ministre des Émirats et souverain de Dubaï, et son épouse, la princesse jordanienne, Haya Bint Al Hussein, qui a fui vers l’Europe.

Un juge anglais a autorisé la diffusion des éléments retenus à l’encontre de l’émir de Dubaï, engagé dans un combat judiciaire contre Haya de Jordanie. La princesse, sa sixième et plus jeune épouse, a fui les Émirats arabes unis l’an dernier en demandant le divorce et la garde de leurs enfants, dénonçant un risque de mariage forcé pour leur fille.

Selon la quadragénaire citée par le “Guardian”, leur fille, aujourd’hui âgée de 12 ans, aurait été promise à Mohammed ben Salmane, dit “MBS”, l’influent prince héritier saoudien. Âgé de 34 ans, il est accusé d’avoir commandité le meurtre de Jamal Khashoggi, éditorialiste saoudien et opposant, tué dans le consulat saoudien d’Istanbul et dont le corps n’a jamais été retrouvé.

L’émir de Dubaï a commandité l’enlèvement de deux de ses filles et “intimidé” l’une de ses épouses, la princesse Haya de Jordanie, la contraignant à fuir pour le Royaume-Uni, a statué la justice britannique.

Ces conclusions d’un juge londonien ont été rendues dans le cadre d’une bataille judiciaire entre Mohammed ben Rached al-Maktoum, 70 ans, qui est également chef du gouvernement des Emirats arabes unis, et la princesse Haya, 45 ans. Cette dernière, devenue en 2004 la sixième épouse du souverain émirati de 70 ans, a créé la sensation l’été dernier en fuyant à Londres, emmenant leurs deux enfants désormais âgés de 8 et 12 ans.

Elle a lancé une procédure inédite contre son époux, qui a selon elle divorcé en secret début 2019. Elle y demande au juge aux Affaires familiales de la Haute Cour de justice de Londres à bénéficier d’une mesure de protection contre un mariage forcé qui pourrait concerner un des enfants du couple. Elle a aussi demandé une mesure de protection contre des brutalités et réclamé la garde de ses enfants.

Cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum réclame, de son côté, le retour de ses enfants aux Emirats. Dans des conclusions sur certains points de procédures, le juge estime que l’émir “a agi, à partir de fin 2018, d’une manière visant à intimider et effrayer” la princesse.

Dans cette procédure, la princesse Haya demandait à la justice de se prononcer notamment sur le sort de deux filles, Shamsa et Latifa, que l’émir a eues avec une autre épouse. Selon le juge, Cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum “a commandité et orchestré” l’enlèvement de ces dernières.
Dans un communiqué, l’émir a dénoncé un jugement qui “ inévitablement ne relate qu’un côté de l’affaire » et « ne protège pas (ses) enfants de l’attention des médias”, appelant au respect de la vie privée de sa famille. En mars 2018, Latifa al-Maktoum, 32 ans, annonçait dans une vidéo diffusée sur Youtube vouloir fuir son pays.

Au bord des larmes, elle disait avoir été “torturée”, et “emprisonnée pendant trois ans” par son père après une première tentative d’évasion alors qu’elle n’était qu’adolescente en 2002, critiquant un “père qui ne pense qu’à son image” et qui a “détruit les vies de tant de personnes”. “Je fais cette vidéo au cas où cela échouerait”, disait-elle. La vidéo a été publiée car la tentative, digne d’un thriller en eaux troubles et lancée le 24 février 2018 a, en effet, échoué de manière spectaculaire. Le gouvernement à Dubaï a fini par rompre son silence sur cette affaire rocambolesque le 17 avril 2018, confirmant que la princesse avait été “ramenée” auprès de sa famille et qu’elle allait “bien”.

A 18 ans seulement, sa sœur Shamsa, qui serait née en 1981, avait tenté de fuir son père en 2000 alors qu’elle était en vacances en Angleterre. Selon le récit de Latifa, la jeune fille a été retrouvée après deux mois de fuite, “droguée”, ramenée à Dubaï en jet privé et “enfermée”.