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Le parquet britannique ne poursuivra pas un ministre émirati accusé d’agression sexuelle

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Une femme britannique qui affirme avoir été gravement agressée sexuellement par un ministre du gouvernement émirati déclare que le refus du ministère public de le traduire en justice « n’a aucun sens » et l’a laissée vivre dans la peur.

Le parquet britannique a annoncé jeudi qu’il n’entamerait pas de poursuites contre le ministre émirati de la Tolérance, accusé par une Britannique de l’avoir agressée sexuellement en février à Abou Dhabi.

Jenny Hopkins, la procureure principale du Crown Prosecution Service (CPS), chargée des poursuites judiciaires au Royaume-Uni, a indiqué avoir « soigneusement examiné » les éléments et conclu que des poursuites ne pouvaient être engagées.

Bien que l’incident présumé soit survenu hors du Royaume-Uni, le ministre aurait pu être inculpé si une infraction avait été commise pendant « l’exercice ou la prétendue exécution de ses fonctions officielles », un critère qui n’a pas été rempli, selon le CPS.

Le Sunday Times avait relayé dans le détail le témoignage de Caitlin McNamara, 32 ans, qui avait expliqué avoir été agressée alors qu’elle préparait le lancement du festival littéraire Hay aux Emirats arabes unis.

Cité par le Sunday Times, le cabinet d’avocats Schillings, qui représente le ministre, avait « démenti » et ajouté que leur client était « surpris et attristé par cette accusation, qui survient huit mois après l’incident présumé et par l’intermédiaire d’un journal national ».

Une Britannique, qui organisait un festival littéraire aux Emirats arabes unis, affirme dans le journal The Sunday Times avoir été agressée sexuellement en février à Abou Dhabi par le ministre émirati de la Tolérance, qui a démenti.

Interrogée par l’AFP, la police britannique a expliqué avoir été contactée le 3 juillet par une femme “pour signaler un viol”. Elle a été entendue pour “cette infraction qui aurait eu lieu en février 2020 (…) en dehors du Royaume-Uni”, a-t-elle précisé.

Le Sunday Times relaie dans le détail dimanche le témoignage de cette femme, Caitlin McNamara, 32 ans, qui préparait le lancement du festival littéraire Hay aux Emirats arabes unis.

SMS et relevés téléphoniques à l’appui, elle affirme avoir été conduite, le soir du 14 février, dans une luxueuse villa où l’attendait Moubarak al-Nahyane, 69 ans, ministre de la Tolérance et membre de la richissime famille royale régnante d’Abou Dhabi.

Elle pensait y parler de l’organisation du festival, auquel devaient participer de grands noms de la littérature. Mais selon elle, le cheikh a rapidement commencé à lui infliger des attouchements avant de l’agresser sexuellement sur un lit où il l’avait poussée.

Sollicité pour un commentaire par l’AFP, le ministère émirati n’a pas donné suite.
Cité par le Sunday Times, le cabinet d’avocats Schillings, qui représente le ministre, a “démenti”. “Notre client est surpris et attristé par cette accusation, qui survient huit mois après l’incident présumé et par l’intermédiaire d’un journal national”, a-t-il ajouté.

Caitlin McNamara explique être finalement parvenue à se dégager et à regagner son hôtel avant de fuir vers Dubaï, mais avoir reçu, dans les jours qui ont suivi, de nombreux SMS et appels de la part du ministre.

A Dubaï, elle a signalé les faits aux services consulaires britanniques le 16 février. Elle est ensuite partie à Oman avant de rentrer à Londres début mars.

Dans une déclaration transmise à l’AFP, la présidente du festival Hay, Caroline Michel, a estimé que l’agression présumée constituait “un odieux abus de confiance”.

“Comme nous l’avons fait dès le départ, nous apportons tout notre soutien et notre assistance à Caitlin pour que son affaire soit portée devant la justice et que justice lui soit rendue”, a-t-elle ajouté, soulignant que le festival ne retournera pas à Abou Dhabi “tant qu’il restera en poste”.