Troisième pays arabe à disposer d’une ambassade Israël, les Émirats arabes unis ont officiellement ouvert mercredi leur toute première mission diplomatique sur le sol israélien, symbole de la normalisation entre les deux pays encouragée par l’administration de l’ex-président américain Donald Trump.
La normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis se poursuit à grands pas. Après l’inauguration récente d’une ambassade israélienne à Abu Dhabi, les Émirats ont ouvert mercredi 14 juillet à Tel Aviv leur première ambassade dans l’État hébreu.
Avec l’ouverture de cette mission diplomatique, située dans l’édifice de la Bourse de Tel Aviv, les Émirats deviennent le troisième pays arabe à disposer d’une ambassade en sol israélien après l’Égypte et la Jordanie.
« Les Émirats arabes unis et Israël sont deux pays d’innovation, nous pouvons nous servir de cette créativité afin de travailler ensemble à un futur plus prospère et plus stable pour nos deux pays et la région », a déclaré lors de l’inauguration l’ambassadeur émirati en Israël, Mohamed Mahmoud Fateh Ali Al-Khaja.
« Cet accord historique doit être étendu à d’autres pays qui cherchent la paix avec Israël », a renchéri le président israélien Isaac Herzog, présent à la cérémonie qui s’est tenue dans le lobby de la Bourse, deux étages sous les bureaux de l’ambassade, selon une équipe de l’AFP sur place.
Les Émirats et Israël avaient annoncé la normalisation de leurs relations à l’été 2020, sous l’impulsion de l’ancienne administration américaine de Donald Trump.
Bahreïn, une autre monarchie du Golfe, ainsi que le Maroc et le Soudan, ont également annoncé ces derniers mois des accords de normalisation avec Israël.
Fin juin, le nouveau chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid s’était rendu aux Émirats afin d’inaugurer la première ambassade israélienne dans un pays du Golfe. Une étape qui avait été saluée par les États-Unis, grand allié d’Israël, mais fustigée par les Palestiniens.
Du Fatah laïc de Mahmoud Abbas aux islamistes du Hamas, les Palestiniens ont dénoncé ces accords de normalisation les qualifiant de « trahison » de la part de pays arabes, car considérant que ce processus doit intervenir après et non avant la résolution du conflit israélo-palestinien.
AFP