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Libye: Les EAU fournissent un système de défense aérienne à Khalifa Haftar

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Les médias russes ont révélé que les Émirats arabes unis ont fourni un nouveau système de défense aérienne aux forces fidèles au général libyen Khalifa Haftar.

Selon la chaîne russe « Zevzda » , des sources proches de l’affaire ont déclaré que les EAU avaient fourni à Haftar un système de défense aérienne « Morava » de fabrication serbe.

La chaîne russe a ajouté que le nouveau système de défense avait été vu lors de manœuvres par l’une des unités de la milice de Haftar, selon ce que rapporte l’agence russe Sputnik.

Le système de défense «Morava» se distingue par sa capacité à utiliser des munitions de différents calibres, dont des munitions de 128 mm et 122 mm, en plus de sa capacité à utiliser des roquettes de 197 mm.

Une enquête publiée par Mediapart a révélé que pour soutenir des factions engagées dans la guerre en Libye, les Emirats arabes unis ont déployé une partie de leur flotte de Mirage, soupçonnée d’avoir participé au bombardement de civils. Or, ces avions sont entretenus par des entreprises françaises.

«La relation que la France entretient avec les fabricants d’armes et leurs riches agents étrangers est soigneusement cachée, car les clauses relatives à la maintenance restent secrètes bien que primordiales lors de la signature des contrats d’armement», souligne le site.

Il ajoute avoir entrepris une investigation, en collaboration avec Arte et Light House Reports, en septembre 2019, s’intéressant à l’exportation des armes fabriquées en France, et soulignant avoir mis la lumière sur les services d’après-vente offerts par les compagnies françaises (avec l’autorisation du gouvernement) aux armées étrangères impliquées dans des conflits dénoncés par la communauté internationale et au sujet desquels le Conseil de sécurité de l’ONU avait lancé des décisions.

Le site a souligné : «Les Emirats arabes unis (EAU) n’ont jamais caché le soutien qu’ils accordent à Khalifa Haftar, le chef de « l’armée nationale libyenne », soutenu également à l’ombre par Paris, depuis plusieurs années», dénonçant le «double jeu où officiellement la France reconnaît le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli».

Il a indiqué : «Anwar Gargash, le ministre d’État émirati aux Affaires étrangères, avant depuis quelques mois avait noté : «En Libye, nous ne travaillons pas seuls, nous sommes côtes à côtes avec les Égyptiens et les Français et d’autres pays»», affirmant que «désormais il était difficile pour Paris de continuer à prétendre soutenir le GNA».

Le site signale que la première partie de son investigation s’était centrée sur l’implication des avions de type «Mirage 2000-9», dans la guerre en Libye, où les Nations unies avaient imposé un blocus d’armement depuis 2011, conformément à la décision 1970 du Conseil de sécurité.

«Le blocus imposé en Libye est régulièrement violé, certains pays en sont punis, alors que d’autres s’émancipent», avait-il noté, en donnant l’exemple, «des avions émiratis, Mirage 2000-9, opérationnelles sur les terres libyennes depuis plusieurs années, et qui décollent depuis des bases militaires égyptiennes».

Il a ajouté : «En 2017, les forces aériennes égyptiennes avaient utilisé des avions de type Rafale, que leur avait vendus la France, pour frapper les villes libyennes de Derna et de Houn, pour soutenir les forces de Haftar».

«Aussi, les experts de l’ONU chargés de suivre le dossier libyen, estiment qu’il était fort probable que l’un des avions émiratis, Mirage, soit responsable de l’attaque menée sur le centre de détention des immigrés à Tadjoura à Tripoli», avait-il continué, en précisant que «bien que l’attaque ait fait 43 morts, selon les autorités du GNA, et qu’elle constitue une violation des lois 14 et 15 de la loi humanitaire internationale, les avions Mirage 2000-9 sont maintenus par des compagnies françaises».

Mediapart a affirmé que «les compagnies concernées n’avaient pas répondu aux demandes d’explication, qui leur furent lancées», soulignant «qu’elles se contentèrent de préciser que le gouvernement français les autorisait à signer des contrats de maintenance».

«Pour les compagnies de maintenance, le blocus imposé en Libye concerne les livraisons d’armes et les activités d’entraînement et d’aide militaire. Elles estiment que les contrats qu’elles signent avec les forces armées émiraties ne sont pas concernés par la loi 1970, car ils sont exclusivement conclus aux EAU et pas en Libye», avait-il expliqué.

Il a appelé le gouvernement français à «suivre de près les activités des compagnies françaises pratiquant le commerce d’armes et à les mettre en garde contre les risques de leur politique qui peut s’élever au rang de crime de guerre».

Finalement, le site espère que des mobilisations sérieuses puissent dissiper l’obscurité qui entoure ces pratiques, appelant au respect des lois internationales et humanitaires.