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EAU : La santé de défenseur des droits humains Ahmed Mansoor est en danger

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Les Émirats arabes unis doivent libérer Ahmed Mansoor, défenseur des droits humains détenu à l’isolement, ont déclaré Human Rights Watch et le Centre du Golfe pour les droits humains (GCHR).

L’état de santé de Mansoor, qui a été maintenu en isolement cellulaire pendant de longues périodes, est une source de grave préoccupation pour les deux organisations.

Entre décembre 2017 et mars 2018, les autorités lui ont retiré son matelas et lui ont refusé des vêtements chauds et l’accès à l’eau chaude, le laissant sans protection contre le froid hivernal dans sa cellule. Mansoor, 51 ans, a été diagnostiqué comme souffrant d’hypertension en 2018 et n’a pas reçu de médicaments pour la traiter, ce qui lui fait courir un risque accru de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.

« Mansoor passe son quatrième hiver dans une petite cellule d’isolement parce qu’il a osé défendre les droits de l’homme dans un pays qui s’acharne à faire taire tous ceux qui ne suivent pas la ligne officielle », a déclaré Adam Coogle, directeur adjoint pour le Moyen-Orient de Human Rights Watch. « L’isolement qui a duré des années et les conditions de vie difficiles ont sans aucun doute eu des conséquences sur sa santé mentale et physique ».

Ahmed Mansoor est détenu à l’isolement dans l’aile d’isolement de la prison de Sadr, à Abou Dhabi, dans des conditions épouvantables. Depuis son arrestation, il n’a été autorisé à sortir de sa petite cellule qu’à l’occasion de rares visites familiales et il a pu sortir une seule fois dans une cour à l’extérieur pour faire de l’exercice. En guise de protestation, il a observé deux grèves de la faim, qui ont gravement détérioré son état de santé.

Le 20 mars 2017, les forces de sécurité ont arrêté Ahmed Mansoor, qui s’était exprimé pacifiquement en faveur de réformes. En mai 2018, à l’issue d’un procès à huis clos, il a été condamné à 10 ans de prison pour avoir insulté le “ statut et le prestige des Émirats arabes unis et leurs symboles”. Le 31 décembre 2018, la Cour suprême fédérale, juridiction de dernier ressort dans les affaires de sûreté de l’État, a confirmé cette peine.

L’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus des Nations unies (les « Règles Mandela ») stipule que « l’isolement cellulaire ne doit être utilisé que dans des cas exceptionnels, en dernier ressort, pour une durée aussi courte que possible et sous réserve d’un examen indépendant, et uniquement sur autorisation d’une autorité compétente ». Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture a déclaré que l’isolement cellulaire indéfini et prolongé au-delà de 15 jours devrait également être soumis à une interdiction absolue, citant des études scientifiques qui ont établi que même quelques jours d’isolement social causent un préjudice irréparable, y compris des dommages psychologiques durables.

« Les autorités des EAU devraient célébrer le travail d’Ahmed Mansoor pour défendre les droits civils et humains de ses concitoyens aux EAU au lieu de le mettre en prison », a déclaré Khalid Ibrahim, directeur exécutif du GCHR. « Ses mauvais traitements ou ses tortures ne le feront jamais renoncer à ses droits. Nous le connaissons depuis de nombreuses années comme un défenseur courageux. Plus il est pris pour cible, plus il a montré sa détermination à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé – les droits de l’homme fondamentaux pour tous ».