Des sources égyptiennes ont affirmé que le dernier coup d’etat annoncé par Haftar était préparé par les Émirats arabes unis (EAU), évoquant par l’occasion de divisions au sein des camps qui soutiennent le plan de Haftar.
Les sources, parlant sous couverture d’anonymat, ont commencé par indiquer aux médias que “l’Égypte s’était au début opposée au plan de Haftar, avant de céder aux dissuasions émiraties”.
“Le nouveau plan de Haftar anticipe les futures évolutions, et vise à bloquer toutes éventuelles négociations envisageables au sujet de la Libye, une fois que les forces internationales en finissent avec leurs crises internes, liées au coronavirus et décident de se tourner vers la crise libyenne”, avaient-elles indiqué.
Les sources ont signalé que “le plan était principalement mis en place, pour prévenir les imprévus liés à la disparition de Haftar de la scène”, précisant: “Les EAU ont décidé d’ancrer une nouvelle situation politique interne, au cas où Haftar mourrait ou serait incapable d’assurer ses fonctions pour quelconque raison”, et soulignant que “la nouvelle situation, permettra facilement de substituer Haftar à tout moment”.
Par ailleurs, les sources ont aussi affirmé que “les EAU entreprenaient des mouvements dans l’ombre pour préparer une nouvelle opération militaire, après la fin du Ramadan”, indiquant qu’Abu Dhabi, qui avaient du mal à digérer les échecs militaires, que les milices de Haftar avaient cumulés, avait lancé des contacts à la recherche du feu vert américain et de son soutien politique.
Aussi, les sources ont évoqué des divisions internes, déstabilisant les camps des alliés de Khalifa Haftar, notant que “des parties égyptiennes et émiraties tenaient de contacter Aguila Salah, pour le rassurer au sujet de son rôle indispensable durant la prochaine période et lui affirmer que son autorité ne sera pas touchée”.
Elles aussi noté que “des préparatifs étaient en cours, pour organiser prochainement une rencontre officielle entre Haftar et Aguila, afin d’unifier leurs rangs et de mettre fin aux conflits”.
Affirmant que Salah n’était pas une partie du plan de Haftar et n’en savait rien à son sujet, les sources expliquèrent que “les déclarations annoncées par la tribu de Salah, lors desquelles, elle exprima l’attachement au parlement de Tobrouk, étant l’une des institutions autoritaires libyennes reconnues par les Nations unies, ce qui avait permis à Salah de présenter les dégâts que son éloignement engendrera et ainsi de renforcer sa position”.
“Salah a parlé à des responsables égyptiens au sujet de son initiative politique, annoncée avant le putsch de Haftar, leur indiquant que son adoption sera facile, vue qu’elle fut bien accueillie par l’Algérie, la Tunisie et l’Italie”, ajouta les sources, en racontant que le Caire avait promis d’étudier la proposition et de la discuter, après le mois du Ramadan.
Notons toutefois que les sources avaient signalé que l’initiative d’Aguila fut lancée selon la recommandation des Russes, qui lui ont indiqué que la solution politique était la meilleure solution à sa disposition, en lui expliquant qu’après l’implication des forces turques, les combats sur terrain seront plus féroces et les pertes encaissées seraient plus colossales.
Source: Courrier arabe