La société israélienne de cybersécurité NSO Group Technologies, dont le logiciel espion Pegasus est utilisé pour pirater des téléphones portables, a vendu cet outil ces dernières années pour des centaines de millions de dollars aux Emirats arabes unis ainsi qu’à d’autres États du Golfe par la médiation du gouvernement israélien, a rapporté dimanche le quotidien israélien Haaretz.
NSO est l’une des entreprises israéliennes les plus actives dans le Golfe, et Pegasus 3 permet aux autorités chargées de l’application de la loi de pirater des téléphones portables, de copier leur contenu et parfois même de contrôler leurs caméras et leurs enregistrements audio.
« Un produit que vous vendez en Europe pour 10 millions de dollars, vous pouvez le vendre dans le Golfe 10 fois plus cher », a révélé une source sous couvert d’anonymat au journal.
Ainsi, NSO Group aurait passé des contrats avec l’Arabie saoudite, Bahreïn, Oman et les émirats Abou Dhabi et Ras el Khaïmah.
Le logiciel espion de la société permet aux agents de prendre efficacement le contrôle d’un téléphone via notamment l’application WhatsApp, en contrôlant subrepticement ses caméras et ses micros à partir de serveurs à distance et en collectant des données personnelles et des géolocalisations.
Une action en justice a depuis été lancée par WhatsApp qui accuse NSO Group d’utiliser le service de messagerie qui appartient à Facebook pour mener des activités de cyberespionnage contre des journalistes, ou des militants des droits humains.
