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Un responsable soudanais admet l’implication de jeunes Soudanais dans les combats en Libye, avec un financement émirati

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Le chef du « Mouvement de libération du Soudan », Minni Arko Minawi, a confirmé l’entrée des forces de son mouvement en Libye.

« Je reconnais que j’ai des forces en Libye, mais pas pour la guerre libyenne », a déclaré Minawi dans des communiqués de presse.

Il a ajouté: « Les jeunes hommes du camp de réfugiés ont été recrutés dans la guerre en cours en Libye, et la plupart d’entre eux étaient du Darfour. Le gouvernement doit résoudre le problème de ces jeunes. »

De jeunes Soudanais partis travailler comme agents de sécurité aux Emirats arabes unis affirment avoir été envoyés, à leur insu, en Libye pour garder des champs pétroliers, selon une nouvelle enquête de Human Rights Watch.

HRW a indiqué qu’environ 390 hommes, dont beaucoup venaient de la capitale soudanaise de Khartoum, ont été recrutés par les services de sécurité des EAU.

Les offres de travail sont rares au Soudan et chaque opportunité est à saisir au plus vite. C’est ainsi que des dizaines de jeunes Soudanais ont répondu à une annonce publiée dans la presse par la société privée émiratie Black Shield qui recrute des gardes de sécurité pour travailler dans le Golfe. Mais une fois sur place, plusieurs recrues ont reçu une formation militaire avant d’être envoyées en Libye pour garder des champs pétroliers, comme le rapporte Sudan Tribune.

HRW a parlé à au moins 12 recrues et a examiné les documents des services de sécurité de Black Shield ainsi que les images prises par les jeunes soudanais aux EAU et à Ras Lanuf, la ville où ils ont finalement été déployés.

Le mois dernier, un diplomate des Nations unies a signalé que les EAU avaient augmenté les livraisons d’armes destinées aux milices du maréchal libyen Khalifa Haftar dans le but de sauver sa campagne militaire contre le gouvernement d’accord national (GNA), reconnu au niveau international.

Depuis fin janvier 2020, leurs familles demandent des explications et exigent le retour de leurs proches. Des dizaines de Soudanais se sont rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères et face à l’ambassade des Emirats à Khartoum avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Nos fils ne sont pas à vendre », « Nous ne sommes pas des mercenaires ». Ils accusent la société Émiratie d’avoir violé le contrat. Les autorités soudanaises tentent de minimiser l’affaire qui commence à faire grand bruit.

La Libye est en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Deux autorités rivales se disputent le pouvoir, le Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj, reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, dans l’ouest, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar dans l’est du pays.

Depuis le 4 avril 2019, la guerre est aux portes de Tripoli: à cette date, le maréchal Haftar, soutenu par la Russie, les Emirats arabes unis et l’Egypte, a lancé une offensive sur la capitale, siège du GNA, de son côté appuyé par la Turquie.

Plus de 2.000 combattants et plus de 280 civils ont été tués, d’après l’ONU. Près de 150.000 Libyens ont été déplacés.

Un cessez-le-feu instauré le 12 janvier à l’initiative de Moscou et Ankara, reste précaire, les deux parties s’accusent de violer la trêve.