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Un responsable yéménite nie le retrait des troupes des EAU

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Un responsable yéménite a nié vendredi que les Emirats arabes unis (EAU) aient mis fin à leur présence militaire dans son pays, appelant Abou Dhabi à « cesser d’armer les milices du sud ».

C’est ce qui ressort d’un tweet du sous-secrétaire du ministère de l’information du gouvernement yéménite, Muhammad Qizan, en réponse à l’annonce faite jeudi par le ministre d’État des affaires étrangères des Émirats arabes unis, Anwar Gargash, concernant le retrait militaire de son pays du Yémen.

« Le monde est un petit village, grâce aux médias, tout le monde sait que vous [les EAU] êtes toujours au Yémen », a signalé M. Qizan.

Il a ajouté : « Retirez vos soldats de Socotra, Balhaf et Mayon, et arrêtez d’armer les milices.”

Qizan a appelé les autorités des EAU à soutenir le gouvernement yéménite.

Jeudi, Gargash a divulgué via Twitter que son pays avait mis fin à son intervention militaire au Yémen en octobre dernier, quelques minutes après la décision de l’administration de Joe Biden de mettre fin au soutien à la participation de son pays à la guerre du Yémen.

Les responsables yéménites accusent les EAU de diviser le Yémen et de contrôler le sud du pays.

Abou Dhabi a nié ces accusations à plusieurs reprises, soulignant que sa présence militaire au Yémen vise à soutenir la légitimité du gouvernement contre les Houthis soutenus par l’Iran.

Les EAU sont un partenaire important de la coalition militaire dirigée par les Saoudiens au Yémen, qui est entrée au Yémen en mars 2015 pour soutenir les forces pro-gouvernementales contre le groupe Houthi.

Joe Biden a mis fin jeudi au soutien américain à la coalition saoudienne au Yémen et gelé le retrait des troupes américaines en Allemagne, tout en amorçant un changement de ton à l’égard de la Russie, en rupture avec la diplomatie de Donald Trump.

« Nous renforçons nos efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre au Yémen », « qui a créé une catastrophe humanitaire et stratégique », a déclaré le président des Etats-Unis dans son premier discours de politique étrangère, au département d’Etat.

« Cette guerre doit cesser », a-t-il martelé, confirmant la nomination d’un diplomate chevronné, Timothy Lenderking, comme émissaire pour le Yémen. « Et pour souligner notre détermination, nous mettons fin à tout soutien américain aux opérations offensives dans la guerre au Yémen, y compris aux ventes d’armes. »

Concrètement, Washington va annuler la vente controversée à Ryad de « munitions de précision » décidée à la fin du mandat de l’ex-président républicain, qui a toujours soutenu, envers et contre tout, le royaume saoudien, pilier avec Israël de sa politique anti-Iran.

Remettre en cause ce soutien à l’Arabie saoudite, c’est donc bousculer les équilibres des alliances régionales et redessiner la stratégie des Etats-Unis au Moyen-Orient.

Ryad dirige une coalition militaire accusée de nombreuses bavures envers les civils dans son intervention auprès du gouvernement yéménite contre les rebelles Houthis, appuyés par l’Iran.

Sans mentionner la fin du soutien américain à la coalition conduite par l’Arabie, l’agence d’Etat saoudienne a indiqué jeudi que Ryad réaffirmait son soutien à « une solution politique globale » au Yémen et se félicitait « que les Etats-Unis soulignent l’importance des efforts diplomatiques » pour résoudre la crise.