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Une campagne internationale appelle à enquêter sur des réacteurs nucléaires en construction par les Émirats arabes unis

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La campagne internationale de boycott des Émirats a appelé aujourd’hui l’Agence internationale de l’énergie atomique à envoyer une mission d’enquête urgente aux Émirats pour examiner la sûreté des réacteurs nucléaires en construction par le pays.

Dans un communiqué, la campagne internationale a alerté sur dangers de la construction de réacteurs nucléaires par les Émirats arabes unis sur le site de Barakah, dans la région d’Al Dhafra, dans l’émirat d’Abou Dhabi.

Le premier réacteur nucléaire civil des Emirats arabes unis commencera à fonctionner d’ici « quelques mois », ont indiqué lundi des responsables du secteur énergétique de ce pays, après de nombreux reports liés entre autres au respect des normes de sécurité.

Le démarrage de ce réacteur, le premier des quatre formant la centrale nucléaire de Barakah, était prévu à l’origine fin 2017.

Il devrait avoir lieu « dans quelques mois », a déclaré à des journalistes Awaidha al-Marar, responsable du département de l’Energie pour Abou Dhabi.

Le réacteur sera chargé de combustible nucléaire dans les prochains mois dans ce but, a-t-il ajouté. Il sera alors le premier réacteur opérationnel du monde arabe.

Sultan Al-Jaber, PDG du géant émirati de l’énergie, Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc), a indiqué que le réacteur sera fonctionnel en 2020.

« Afin de compléter notre offre en énergie propre, nous deviendrons cette année, en 2020, le premier pays de la région à produire de l’énergie nucléaire de manière sécurisée, civile et pacifique », a-t-il déclaré.

Début janvier, le journal émirati Al-Ittihad avait cité de hauts responsables au sein de l’Emirates Nuclear Energy Corp (ENEC), un organisme supervisant le programme nucléaire national, affirmant que le démarrage du réacteur aurait lieu au premier trimestre 2020.

Le projet de construction de la centrale nucléaire, à l’ouest d’Abou Dhabi, est mené par un consortium dirigé par Korea Electric Power Corp (Kepco) et fait l’objet d’un contrat de plus de 20 milliards de dollars (environ 18 milliards d’euros).

La centrale, lorsqu’elle sera pleinement opérationnelle, générera 5.600 mégawatts d’électricité, soit 25% des besoins des Emirats, selon les pronostics du gouvernement émirati.

Bien que riches en pétrole, les Emirats se sont lancés dans un vaste programme nucléaire civil, le premier dans un pays arabe du Golfe.

L’ENEC assure sur son site web avoir travaillé en proche collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) ainsi qu’avec l’Association mondiale des exploitants nucléaires (Wano), dans le cadre de la construction de la centrale de Barakah.

Depuis 2010, plus de 40 missions internationales se sont rendues sur place, affirme l’ENEC.

Un rapport de Paul Dorfman, président du Nuclear Consulting Group, pointait les risques de sécurité que pose la première centrale nucléaire de la péninsule arabique, en construction à Barakah, aux Emirats arabes unis (EAU).

Dorfman Il évoque d’abord la question de l’armement nucléaire, et craint que les autorités des EAU envisagent de se doter de la bombe atomique, dans une course à l’armement avec l’Iran.

Le rapport alerte également sur la vulnérabilité de la centrale de Barakah au changement climatique (et en particulier à l’élévation du niveau de la mer) et aux températures extrêmes qui pourraient affecter son système de refroidissement.

Dans la foulée de la publication de ce rapport, les autorités des EAU se sont montrées rassurantes : “Les Émirats arabes unis se sont engagés à respecter leurs principes de politique nucléaire de 2008 en matière de transparence, de sûreté et de sécurité, de durabilité et de coopération internationale pour garantir que le programme pacifique d’énergie nucléaire des Émirats arabes unis soit développé conformément aux normes les plus élevées”, a déclaré l’ambassadeur et représentant permanent des EAU auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Hamad Al-Kaabi.

Il souligne également que l’AIEA a effectué plus de 40 visites de sécurité sur le chantier de la centrale.

avec AFP