Au Yémen, les appels officiels et populaires pour former un front d’opposition visant à expulser les Émirats arabes unis de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite se sont multipliés.
La colère officielle et publique au Yémen, en particulier dans le sud du pays, s’intensifie suite aux violations des droits humains commises par les milices, soutenues par les emirats arabes unis.
Le 15 septembre, les dirigeants du gouvernement yéménite légitime ont appelé à la formation d’un large front pour défendre le pays et poursuivre les Émirats arabes unis devant les tribunaux internationaux.
Des responsables yéménites ont déclaré que l’appel à la formation d’un front national visait à « défendre la République du Yémen et sa souveraineté, et à mettre fin aux ingérences extérieures affectant l’unité et la sécurité du Yémen ».
Les responsables ont condamné les frappes aériennes menées par des avions de combat émiratis en août dernier à Abyan, dans le sud du pays, qui ont fait des centaines de morts et de blessés parmi les forces armées yéménites.
Abdul Aziz Jabbari, vice-président du Parlement et conseiller du président yéménite, Ahmed al-Maisari, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, et Saleh al-Jibwani, ministre des Transports du Yémen, ont également appelé à l’expulsion des EAU de la coalition dirigée par le gouvernement saoudien.
Le président yéménite, Abed Rabbo Mansour Hadi avait alors accusé les Emirats d’avoir favorisé un « coup d’Etat » à Aden et appelé l’Arabie saoudite, qui conduit la coalition soutenant son gouvernement et à laquelle appartiennent les Emirats, à soutenir « la légalité yéménite et à mettre fin à cette escalade illégale et injustifiée à Aden et Abyan ».
Les membres du parlement yéménite ont également appelé le président Hadi à expulser les Émirats arabes unis de la coalition arabe.
Des activistes ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux dénonçant les crimes des EAU au Yémen.
Les habitants de la ville yéménite d’Aden en organisant une manifestation, ont affiché leur colère contre l’occupation émiratie des territoires yéménites, ont rapporté les sources locales.
Les protestataires ont appelé à mettre fin aux arrestations arbitraires, et exigé le « départ de l’occupation » et la restitution des institutions étatiques.
La manifestation a été marquée par la participation de partisans du « Mouvement du Sud » et de la légitimité.
Au cours de la marche, des drapeaux du sud et des banderoles dénonçant les Émirats arabes unis et leurs milices ont été brandis.