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Une détérioration de la santé d’un universitaire, détenu arbitrairement dans une prison aux Emirats Arabes Unis

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Un centre international des droits de l’homme a mis en garde contre la détérioration de la santé d’un universitaire, détenu arbitrairement aux Émirats arabes unis.

Le Centre international pour la justice et les droits de l’homme a déclaré que le Dr Nasser bin Ghaith souffre d’hypertension et que son état de santé s’est considérablement détérioré.

Le centre a ajouté que les autorités des Émirats arabes unis avaient empêché Ben Ghaith de recevoir ses médicaments, ce qui avait entraîné une détérioration significative de son état de santé.

Le Centre a souligné que Bin Ghaith avait subi des années de mauvais traitements depuis son arrestation arbitraire en 2015.

Le Centre international pour la justice et les droits de l’homme a exigé la libération de Bin Ghaith.

Le Dr Nasser bin Ghaith, éminent économiste émirati et ancien maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne d’Abou Dhabi, a été condamné depuis quatre ans à dix ans d’emprisonnement pour ses activités pacifiques en faveur des droits humains.

Avant son procès manifestement inéquitable devant la Cour d’appel fédérale d’Abou Dhabi en 2017, il a fait l’objet d’une disparition forcée dans un lieu tenu secret pendant huit mois. Pendant cette période de détention provisoire, il a été soumis à de graves mauvais traitements et abus lors des interrogatoires, tels que des passages à tabac par des gardiens, la privation de sommeil et le refus de lui fournir des vêtements d’hiver. Il s’est en outre vu refuser l’accès à une assistance juridique professionnelle ainsi qu’à un traitement médical. La famille de Bin Ghaith a également été punie dans le processus en étant fréquemment privée de visites.

Bin Giath a été incarcéré d’abord dans la prison d’al Sadr, mais il a ensuite été transféré, en réponse à sa première grève de la faim, dans la prison d’al Razeen, un centre de détention de haute sécurité, où il est toujours incarcéré à ce jour. En 2018, il a entamé une deuxième grève de la faim de 80 jours pour protester contre ses mauvais traitements et ses conditions de détention inhumaines.

Au cours des quatre dernières années, Nasser bin Ghaith s’est vu refuser un traitement médical vital et les médicaments prescrits pour son hypertension artérielle, ce qui a déclenché la détérioration rapide de son état de santé général déjà médiocre.

En février, Mary Lawlor, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, a demandé instamment la libération du Dr Nasser bin Ghaith, ainsi que celle d’autres prisonniers d’opinion émiratis, dont Mohamed Al-Roken et Ahmed Mansoor.

« Le fait de condamner des défenseurs des droits humains à des peines de 10 ans d’emprisonnement en raison de leur action en faveur des droits humains ne constitue pas seulement une tentative de les réduire au silence et de faire taire leurs efforts, mais aussi une tentative d’intimider et de dissuader d’autres personnes de s’engager dans cette action légitime, à un moment crucial dans les Émirats arabes unis où les libertés fondamentales sont mises à mal et où l’espace civique continue de se rétrécir », a-t-elle déclaré.

En aucun cas, l’expression pacifique de ses convictions ne devrait entraîner une peine de dix ans de prison. Une telle punition est une atteinte directe aux droits civils et politiques universellement compris.

À l’occasion du quatrième anniversaire de la condamnation injuste de Nasser bin Ghaith, La Campagne internationale pour la liberté dans les Émirats arabes unis (ICFUAE) appelle les autorités des Émirats arabes unis à libérer Dr Bin Gaith. La campagne exhorte les autorités à améliorer de toute urgence ses conditions de détention, notamment en veillant à ce que ses besoins médicaux essentiels soient satisfaits.