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Exercice militaire conjoint entre la Grèce et les Emirats arabes unis

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Les Émirats arabes unis vont envoyer en Grèce des chasseurs F16 pour participer à un exercice militaire d’entraînement avec l’aviation grecque qui doit avoir lieu la semaine prochaine, a appris l’AFP vendredi 21 août de source militaire grecque.

Les appareils émiratis seront envoyés sur une base sur l’île de Crète (sud), a indiqué à l’AFP cette source ayant requis l’anonymat.

Cet exercice s’inscrit dans «le cadre de la coopération des ministères de la Défense et des Affaires étrangères des deux pays», a affirmé cette source, qui n’a pas fourni plus de détail. Les deux pays coopèrent étroitement en matière économique.

Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a indiqué vendredi sur Twitter s’être entretenu au téléphone avec son homologue émirati, le Cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, sur la coopération bilatérale, les questions régionales et la situation en Méditerranée orientale.

La tension en Méditerranée orientale s’est de nouveau aggravée ces dernières semaines après une campagne de prospection de gisements de gaz effectuée par la Turquie dans des zones maritimes d’exploitation qu’elle se dispute avec la Grèce.

Les Émirats arabes unis sont un rival acharné de la Turquie – le rival régional historique de la Grèce – dans une lutte plus large pour l’islam politique, tandis que Dubaï et Ankara soutiennent des factions rivales dans les combats en Libye. La Turquie est également en colère contre la décision des EAU de normaliser les relations avec Israël.

La Grèce tient à des gestes de soutien international dans sa confrontation avec la Turquie, son allié nominal de l’OTAN beaucoup plus grand et plus lourdement armé. La Turquie a envoyé un navire de recherche escorté par un navire de guerre pour prospecter du pétrole et du gaz dans les eaux de la Méditerranée orientale où Athènes revendique des droits exclusifs sur les fonds marins sous-jacents.

Athènes a répondu en invitant les navires turcs à se retirer, en envoyant ses propres navires de guerre dans la région et en mettant ses militaires en alerte.

Ankara affirme qu’elle a parfaitement le droit de prospecter dans la zone située entre la Crète, Chypre et le sud de la Turquie revendiquée par la Grèce, ainsi que dans les eaux voisines revendiquées par Chypre, et continuera malgré tout.

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a chaleureusement salué la décision de la France, il y a deux semaines, d’envoyer deux navires de guerre pour des exercices conjoints avec la marine grecque dans la zone séquestrée par la Turquie, tandis que deux avions de combat français ont été déployés sur la base aérienne de Souda pour des vols conjoints.

Les exercices conjoints ont été condamnés par la Turquie.